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Oser se mettre en danger

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(source photo)

Quand on accepte de rencontrer quelqu’un, qu’on décide de s’ouvrir à l’autre c’est quelque part se mettre en danger. En effet quand on commence à s’ouvrir à l’autre que ce soit dans une relation amicale ou bien une relation amoureuse c’est se livrer donc on est un peu moins vigilant car on commence à donner notre confiance, on relâche un peu les brides, on fait péter notre carapace qui servait  jusqu’alors à nous protéger.

Depuis des mois il m’est devenu difficile de m’ouvrir aux autres, j’ai même tendance à me replier sur moi-même, j’ai peur du danger , peut qu’on puisse me faire du mal, peur que je puisse éprouver de façon plus grande ce que j’éprouve depuis qu’il m’a quitté. Alors je fuis le maximum de relations c’est presque devenu une véritable phobie. Je l’ai évoqué à mon psychologue, il m’a dit que j’ai eu pas mal de traumatismes (intervention, départ de ma fille, accident, malaises)  ces derniers mois et c’est normal, processus normal de mon cerveau qui na plus vraiment de repères et qu’il faut lui en redonner petit à petit, c’est le but de la thérapie.

Dire qu’on ne va pas bien, demander de l’aide aux « amis » c’est aussi se mettre en danger, combien seront-ils une fois le tsunami de notre intérieur sera passé? J’ai fait la lourde expérience il y a quelques semaines de demander de l’aide à une « amie » qui me disait qu’elle serait toujours là pour moi jour et nuit. Un jour de pas bien je l’ai appelée, elle me dit je te rappelle dans quelques instants, les heures se sont égrainées, les jours ont filé comme le sable d’un sablier, les semaines passées sans ne plus jamais recevoir un mot, un appel de cette personne. Je me suis mise en danger ce jour là, en osant dire que je n’allais pas bien, que j’avais besoin de sa présence. C’est là qu’on sait qu’au final dans les moments durs nous n’avons peu de monde sur qui compter réellement, peut-être que nous n’avons que nous-même…..

Alors j’écris, j’écris beaucoup, ici avec plus ou moins de constance, mais aussi beaucoup pour moi, je vois mon thérapeute. Voir mon thérapeute c’est aussi en quelques sortes me mettre à nue, évoquer des choses difficiles de ma vie, de mon passé, de mon enfance, comme j’ai pu ressentir les choses, c’est quelque part me mettre en danger face à moi même. Confronter toutes mes blessures, c’est en quelques sortes me mettre en danger, c’est affronter petit à petit mes peurs, peur d’une nouvelle relation, peur d’un éventuel échec, peur de parler de moi, peur de confronter toutes mes blessures, de voir l’ampleur des dégâts que la vie a fait sur moi. Et pourtant je sais que c’est indispensable, je sais que pour aller mieux il faut que j’ose ce danger là, il faut que je confronte mes peurs pour les apprivoiser au fil du temps, panser mes blessures pour que je puisse retourner vers l’autre et me retrouver moi même, j’ai ce sentiment de ne pas me reconnaître tout simplement.

Ces derniers temps, j’ai essayé d’aller vers l’autre, mais j’ai peur, tellement peur, alors je fous un grand coup de pied dans la fourmilière et je prétexte n’importe quoi (ou pas d’ailleurs ce sont souvent des peurs justifiées) pour interrompre toute tentative de relation à l’autre. J’ai peur d’oser, j’ai peur de l’échec amoureux ou amical, j’ai peur de moi qui ne pourrais pas donner le meilleur de moi même à l’autre. Il faut que j’arrive à nouveau à oser à me confronter à l’autre, à son regard, à son sens critique. J’aipeur de mes propres peurs faut que j’arrive à me juger avec moins de sévérité. plus de clémence tout simplement que j’ai plus d’amour à mon égard (merci Antonia!).

Ecrire où je peux être lue, c’est aussi en quelques sortes me mettre en danger, avoir l’oeil critique de l’autre (et la critique bien sûr qu’elle peut être positive mais aussi négative). Je m’ouvre à l’inconnu peut-être est-ce un premier pas pour oser de nouveau me mettre en danger vis à vis de l’autre, vis à vis de moi-même aussi? Je ne sais pas, j’essaie tout simplement par ce qu’il me semble juste, ce que je me sens dans la capacité de faire. J’avais une main tendue et je l’ai lâchée par peur d’oser me mettre en danger, d’ouvrir trop mon coeur, trop mes sentiments et je ne cesse d’avoir mal de ne pas oser vraiment de vivre la vie, car la vie est souvent un véritable danger. Il est pourtant nécessaire d’oser se mettre en danger pour vivre pleinement.

 

17 réflexions au sujet de “Oser se mettre en danger”

  1. Pour l’instant, tu te reconstruis, tu essaies. Parles en plus a ton psy qu’a une amie, qui n’aura pas forcement le moment a l’instant t ou tu lui demandes. Certaines personnes donnent immediatement, d’autres ne ressentent pas l’urgence comme toi. Chacun est unique; ca fait la beauté et la crualite de la vie

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    1. non non ça fait des semaines que ça s est passé et je vois qu’elle m a même virée de ses amis Facebook alors qu’on se connait depuis le lycée (j ai gardé ses mêmes quand elle était dans la merde, je lui ai passé du fric et j’en passe sans jamais un merci j aurais dû me douter tout simplement)

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          1. Ah ca une deception amicale est parfois plus dur a avaler qu’une deception amoureuse je trouve.
            Tu sais en ayant deja pas mal déménage, hors de France, le tri s’est fait naturellement…. c’est pas rigolo, j’ai aussi reçu/vecu des deceptions alors… on fait avec

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  2. Vivre c’est prendre des risques, quel qu’ils soient. On ne ressort jamais indemne ni des traumatismes de l’enfance, des séparations, des départs, des accidents de la vie.
    Ce qui compte c’est « nous », le bien qu’on tirera d’une discussion, de s’être livré(e) davantage à quelqu’un.
    A mon avis on ne peut pas vivre en se protégeant de tout. Ou alors on passe à côté de quelque chose.
    Toutefois chaque chose prend du temps, faire le deuil prend du temps. Se mettre à nu face à un professionnel nous aide je pense pour la suite. Son regard est dénué de tout jugement. Il est là pour nous aider à avancer. Une fois que nous avons repris confiance en nous, nous faisons davantage confiance aux autres. Se mettre en danger est un risque que nous prenons en conscience.

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        1. J’ai envie de prendre le temps cette fois car j’ai toujours encaissé et puis je sais à quel point la vie peut être courte, trop courte……… Double peine en fait.

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  3. Oui, il faut se mettre en danger, il faut oser. Ce n’est pas toujours simple à faire. Il y a des moments où on a simplement besoin de se protéger aussi. C’est pour mieux oser ensuite, devenir plus forte, plus sereine.
    Je te souhaite d’y parvenir, que ta thérapie porte ses fruits. Ecrire fait du bien, beaucoup.

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  4. lorsque mon homme est décédé,j’ai eu la phobie sociale,tellement peur de la foule ,j’avais une impression d’être dans un monde de personne mort,méchante et qui ne vivent pas dans la joie,et un jour,j’ai craqué avec une sacrée crise d’angoisses,et je me suis comme réveillée en affrontant cette réalité,que les gens ont leur vie et que je dois continuer la mienne sans eux,me reconstruire,certes seule,et qui me fait aussi très peur..rencontrer un autre homme,je n’y arrive pas car je mes suis mise une barrière,car mon coeur a été partagé avec celui que j’aime et qui n’est qu’au delà à ce jour…et puis avec tous ce qqui se passent dans la réalité,les divorces,l’infidélité,et la soumission,l’emprise,oui j’ai puer de trouver un monstre,car je suis vulnérable,sensible,et je serais la proie de certains…car je chercherais un amour plus puissant,donc j’irais dans tous les cas à un échec…il faut que je fasse mon deuil seule,et même s’il faut des années,un jour mon coeur palpitera à nouveau…et c’est vrai en plus que beaucoup te ferment la porte lorsqu’on a le plus besoin psychologiquement,tous ont une vie et ils la suivent dans un autre sens;on est que de passage…l’amitié,c’est beau ,tout comme l’amour,mais ce n’est pas éternelle,tout est un recommencement,une reconstruction…qui un jour m’aurait dit que je serais là à te parler depuis mon écran sans t’avoir vu et que nous avons des souffrances ,on prend le temps de réconforter quand on a la même douleur…donc on réagit car n ne veut pas te vous dans la même peine,car on ne te vois pas à cet écran…on peut être la proie dans ce monde,comme celui de la virtualité,mais il faut se dire que nous vivons nos expériences soit en la cachant ou soit en la publiant…Et pourtant,on a tous qu’une envie parfois de changer de vie,mais laquelle à vrai dire,si on ne se la construit pas seule…on a tous peur d’être seul,et on veut multiplier des amis comme sur les réseaux sociaux,qui certains sont malhonnêtes et profitent de ta souffrance pour améliorer leur vie,oui je suis très méfiante,il suffit des mots et parfois,on sort notre confiance,pour aider qui?,moi ou vous ,les deux bien-sûr,car on vit aussi une histoire qui est là gravée,par des écrits et aussi dans notre coeur…Combien de fois dans la journée que notre coeur palpite,que ce soit dans la joie ou dans le steres,on ne voit pas toujours cette joie car elle est bien là mais un autre domine,ce sont toujours nos besoins de se sentir là…Exister,c’est de vivre,mais ses propres choix,ne plus se comparer aux autres car tout n’est qu’apparence,n a tous nos souffrances,la vie n’est faite que d’obstacles afin que tu puisses aller au plus haut de toi-même…oh que je suis devenue philosophe mais aussi psychologue depuis que j’ai lu « ta deuxième vie commence lorsque tu n’auras qu’une vie »,j’ai lu avant celui-ci, »depuis le l’au-delà,et aussi « l’homme qui parlait aux morts »,j’ai été deux fois plus déprimés car je cherchais des réponses,une joie intérieure,il est bien parti et il ne sera plus là pour que j’avance…ma vie se reconstruit petit à petit avec ce que j’adore faire,comme la peinture et les voyages,puis la photo,ma vie c’est celle-ci,la passion,une existence artistique…On se trouve une personnalité à travers de soi,et non à travers des autres,car certains sont toxiques et tu seras tellement empoisonnée que ta vie sera morte,tu ne dois pas écouter toutes les expériences des autres,car tu dois faire tes propres expériences,mais sans avoir peur car le danger,c’est de vivre sous une emprise…

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  5. Bonjour Maud,
    Je découvre votre blog, lu quelques articles qui me parlent et je me suis abonnée.
    Je me reconnais beaucoup en vous et en toutes celles qui ont laissé un commentaire. Je pense que nous avons toutes cette peur car nous avons toutes eues nos blessures … Moi aussi je me suis beaucoup fermée aux autres. Pour me protéger. il faut trouver un juste milieu de crois, entre ce que l’on peu donner à l’autre ou pas. J’avais vu une video youtube assez intéressante à ce sujet. La chaine est Thefrenchway et la video  » le relationnel « .

    Bon dimanche et à bientôt

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