J’aurais pu écrire tout simplement blues, spleen ou je ne sais pas quoi encore en titre. Nous sommes dimanche soir, il est 19H30, les décorations de Noël sont de nouveau rangées, le sapin jeté et dans quelques heures il y aura la reprise de l’école, le rythme fracassant de la vie reprendra son allure demain. Et moi ce soir je suis gagnée par un blues d’enfer, je vais quitter mes enfants après 3 semaines 1/2 avec au moins un d’entre eux (cumul maladie et vacances scolaires). Ça va me faire bizarre, je vais me sentir seule, j’ai peur de cette solitude, et vu mon stress post-traumatique tout est amplifiée.
Ce soir j’ai les larmes qui coulent, je me sens si fragile, si vulnérable. Comme si toutes les blessures qui commençaient à cicatriser s’ouvraient de nouveau et de façon si violente, si foudroyante…. Ce soir je me sens comme un enfant, mais je n’ai plus vraiment de rePÈREs, j’aimerais qu’on me prenne dans les bras, qu’on me tienne la main, je suis complètement paumée là et encore bien plus seule qu’avant les vacances. Je me suis mise dans ma chambre pour pleurer je ne vois pas qu’ils voient mon état. Eux, mes garçons jouent encore quelques minutes avant qu’ils aillent au lit, je n’ai cessé de les regarder, de les admirer de les aimer tout au long de cette journée. Je suis contente pour eux, ils vont retrouver leurs copains, avoir plein de choses à me raconter le soir, et on profitera sans doute encore plus intensément ces temps journaliers beaucoup plus couts le soir.
Demain moi aussi je vais recommencer le train-train quotidien, j’aimerais juste ne pas ressentir d’angoisses, de peurs. Je sais que la vie est faite ainsi, que tout doit reprendre son rythme, mais je ne suis plus celle d’il y a quelques mois. Je suis sans doute moins à même de supporter la séparation aussi courte soit elle, je vais en parler avec mon psychologue demain soir, J’aimerais juste pouvoir vivre comme avant, juste vivre normalement sans me torturer l’esprit la veille pour un truc qui se passera bien sans aucun doute. J’aimerais ne plus avoir cette anxiété qui me pourrit la tête mais aussi mes jours et mes nuits. J’aimerais simplement ce soir ne pas avoir le blues, mais voir la vie en rose.
Le train train va t’emporter dans son élan et va aspirer ton blues par la même.
Courage!
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