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Mes montagnes russes

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(source photo)

Depuis quelques semaines j’ai vraiment l’impression d’être dans des montagnes russes….. Ça ne va pas fort je ne vais pas le cacher, j’ai perdu mon sourire même. Bon il y a des jours où ça ne va pas trop mal, et d’autres jours envie de pleurer toute la journée. C’est bien cela qui m’ennuie le plus au final. Ces jours où je n’arrive plus à manger, plus à sourire du tout, plus à dormir vraiment.

J’ai l’impression d’être vraiment dans des montagnes russes, sans vraiment retrouver la joie de vivre, ça me perturbe car j’ai toujours réussi à me mettre des coups de pieds aux fesses, reprendre une certaine impulsion pour traverser mes tempêtes intérieures sauf que cette fois c’est long, je ne vois pas le bout du tunnel. Je ne vais pas me plaindre hein, il y a des gens qui sont bien plus malheureux que moi, j’en suis totalement consciente. J’ai de la chance d’avoir des enfants, d’avoir un toit sur la tête. Mais il y a ce truc qui me manque, je ne sais pas expliquer, c’est juste un énorme coup de fatigue, un stress-post-traumatique je me dis, sauf que j’aimerais que tout cela s’arrête, que je reprenne ma vie d’avant où même si tout allait pas trop bien ça continuait de couler, je continuais d’avancer.

J’ai actuellement l’impression d’être clouée là certains jours, où toute marche de manoeuvre est impossible. Je n’arrive pas à faire ce que je veux, je suis là, à regarder passer les gens, les heures. Comme si j’étais anesthésiée les yeux ouverts, ou même paralysée… Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il se passe, pourquoi mon corps et mon esprit restent là, sans pouvoir faire ce que je veux. Je veux mais je n’y arrive pas, mon psychologue me dit que ce sera long, la psychiatre aussi, j’ai trop cumulés de choses dans ma vie d’après eux. Mais oui j’ai cumulé, mais je veux avancer et pourtant je n’y arrive pas. Alors mon ascenseur émotionnel fait les montagnes russes, avec des jours où « j’accepte » un peu cet état léthargique et d’autres jours je ne le supporte plus. C’est comme si j’étais murée dans mon corps, j’ai envie de tout faire  exploser mais aucune force physique pour le faire.

Il est 5h du matin, j’ai encore très peu dormi, j’ai juste besoin de sérénité, de calme, de douceur, d’amour, de tendresse et pourtant en moi ça bout, ça bout car je n’arrive pas à m’accepter comme je suis en ce moment. Hier je parlais de l’éloge de la lenteur, oui c’est très bien, mais lenteur ne veut pas dire immobilisme! Et là ce matin j’ai l’impression de n’avancer à rien alors que mon psy me dit l’inverse, que j’avance bien, mais moi je me sens enfermée et je n’arrive pas à percevoir cette lumière au bout du tunnel. J’ai juste envie d’avancer, que tout cela soit derrière moi, mais je crois que mon corps, mon psychique aussi me font passer un message, un jour j’arriverais peut être à le  comprendre entièrement, car là pour le moment je ne comprends qu’une chose c’est qu’il faut  que je ralentisse…..

14 réflexions au sujet de “Mes montagnes russes”

  1. Je ne suis pas médecin toutefois pour avoir vu des personnes autour de moi souffrir de ces montagnes russes ça ressemble à une dépression.
    J’ai l’impression de lire ce que ma mère a vécu. Elle qui avait si bien encaissé, à 40 ans tout est revenu – effet boomerang. Dix ans de thérapie.
    Tout doit guérir. Quand ce tout est très lourd, que la vérité est difficile à encaisser, le temps est le meilleur allié.
    Courage Maud. Au bout du chemin il y a une nouvelle vie.

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  2. Coucou
    Tu sais quoi
    Avoir cette rage de vouloir t’en sortir est déjà un grand pas en avant…
    Un jour tu verras la sortie et tu trouveras ton manège de chevaux….
    En attendant d’y être je t’envoie un carton de courage et de gros bisous

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      1. D’accord je comprends bien mieux. J’ai eu ça lorsque j’ai perdu ma famille ( je suis orpheline )… Angoisses à répétions, phobies, peur de tout même de sortir seule… Mais je crois que contrairement à toi, mes troubles n’ont pas été pris au sérieux à l’époque.
        J’espère du plus profond de moi que tu retrouveras vite la sérénité.

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          1. A l’époque j’étais suivie par un généraliste qui me bourrait d’antidépresseurs et d’anxiolytiques. A la fin il voulait m’envoyer en maison de repos. Puis j’ai déménagé et tout a changé. Je suis totalement guérie aujourd’hui.

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              1. Gros bisous à toi aussi.
                ps : je précise que ça ne m’est pas passé du jour au lendemain. J’ai vu une thérapeute ici à Bordeaux. C’est grâce à elle que je m’en suis sortie.

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