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Se faire mal pour se faire du bien, ou comment les séances de psy me donnent l’impression d’être sado-maso…..

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Après les séances de psy c’est une grande introspection, encore plus qu’habituellement, souvent j’écris mon ressenti, je revis un peu la séance à travers moi… Et aujourd’hui j’ai pleuré quand il m’a montré certaines évidences sur ce que je ne voulais pas m’avouer, j ai essayé de ravaler mes larmes par dizaines de fois et un moment je n’ai plus pu le faire. Il trouve que je suis moins angoissée, beaucoup plus calme et pourtant j’ai dit que c’était beaucoup plus dur à vivre pour moi maintenant que j’ai quelques moments de répit. Bien sur que je reprends de l’énergie car l’angoisse permanente me bouffait le peu que j’avalais et l’énergie qui en résultait. Mais là, quand j’ai une crise d’angoisse c’est un véritable tsunami intérieur, si soudain, si incompréhensible… Le corps humain et ses mystères…

Quand je parle avec mon psy, il y a des choses qui sortent, des choses que je pensais avoir pu encaisser, ou que je ne voyais pas à mal car ce sont des personnes qui sont censées me vouloir du bien donc je ne pouvais imaginer qu’on pouvait me faire du mal.  Et quand j’en parle forcément il me met le nez dessus, me dit c’est pas comme ça qu’on aurait dû faire, c’est une drôle façon de vous aimer et j’en passe. Alors forcément ça me fait mal, car je réalise des choses…. Et c’est de là que vient ma réflexion de mon titre… J’ai l’impression de me faire du mal (en parlant de tout ça, en faisant sortir tout ça) pour me faire du bien. C’est assez paradoxal quand même….

Est-ce donc l’humain qui a besoin de se faire du mal pour se faire du bien? Je ne sais pas, je ne suis pas experte en monde animal ou quoi que ce soit. Mais ça me laisse pensive quand même. Je sais bien que ça me fait du bien, je nie nullement les bienfaits de ces séances, je sens que mes angoisses s’estompent, je le sens je le sais…. (quand t’as mal à l’autre bout de la terre, quand tu pleures pendant des heures LARA sors de mon corps!!!!) Mais pendant mes séances quand il met le doigt sur des trucs vécus à force de me faire parler, punaise comme je pleure, mais comment ai-je pu encaisser tout ça, je me dis? Et comment suis-je assez timbrée pour continuer à vouloir creuser en moi en ressortant des trucs qui m’arrachent les tripes à chaque fois? Je suis à chaque fois pas bien pendant des heures après tellement c’est douloureux, je me sens comme vidée, qu’on m’a arraché le coeur les tripes. En fait j’ai pas l’impression qu’après ça aille mieux, mais force est de constater que je vais mieux au final, j’ai moins cette tempête permanente en moins. Mais pour supporter d’aller mieux je dois passer par une vraie souffrance, ai-je donc un petit côté (sado)maso??? 😀

 

6 réflexions au sujet de “Se faire mal pour se faire du bien, ou comment les séances de psy me donnent l’impression d’être sado-maso…..”

  1. L’expression « frappes chirurgicales » a été popularisée par les médias en janvier-février 1991 lors de la « première » guerre du Golfe. Elle faisait ricaner un de mes proches, qui travaillait dans un hôpital : « en général, dans un bloc, quand on fait de la chirurgie, il y a du sang de partout… ».
    Bon courage.

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  2. Une d emes psy me disait: tu « aimes » etre malheureuse et en rajouter une couche sur tes épaules. Plus tu t’enfonces, mieux tu es.
    Dans un sens c’est vrai, car alors on se renferme, on se dit que plus rien ne peut etre pire, tu portes tout ca, tandis que le bonheur on « oublie », ca fait « peur ».
    Enfin je le voyais ainsi pendant un moment.
    Les seances psy sont faites pour ca: te faire du bien mais apres, car sur le moment tu en ressors lessivée, éreintée, déboussolée! Courage Miss ❤

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    1. ah non moi justement je ne supporte pas d’être malheureuse, je ne l’ai jamais supporté en fait alors j’ai tjs fait celle qui allait bien je croyais que ça suffirait à tenir toute une vie comme ça. Et puis un moment, ben tu as beau mettre toute la volonté du monde tu ne peux plus essayer d’aller bien à tout prix.

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    2. C’est horrible de s’entendre dire qu’on aime être malheureux. De même que c’est horrible de s’entendre dire qu’il suffirait qu’on se secoue pour aller mieux, qu’on fait semblant, que ce qu’on ressent c’est pas important, que « tout ça c’est du cinéma », que « tout ça c’est juste dans notre tête ».
      Mais c’est tellement habituel…

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      1. C’est plus subtil que ca; en étant malheureux et en se « plaisant » a l’être, on se protège, on a une carapace sur nous, en se disant: je suis malheureux, plus rien de pire ne peut nous arriver c’est en fait pour se protéger, mais ce n’est pas le sens « aimer » au 1er degré d’ou mes parenthèses utilisées 😉

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