J’ai été une grande gueule, je me permets encore le droit d’émettre un ressenti quand je suis touchée de suffisamment près pour que ça ait un impact sur moi. Mais le temps, les différentes expérience de vie, font qu’avec le temps je m’adoucis. J’ai je crois toujours été une torturée, je suis en train de creuser là dessus avec le psy, je comprends certaines choses, je ne jette la pierre sur personne attention. Je dis juste que je comprends certaines choses. J’ai parlé plusieurs fois ce sentiment d’abandon si présent en moi, j’essaie de m’en défaire… Pas si simple en ce dimanche (oui j’écris ce billet dimanche alors qu’il ne sera publié que lundi) et que mon fils part demain pour quelques jours de classe verte, j’ai l’impression de l’abandonner. J’en ai mal au ventre là, c’est quelque chose d’assez impressionnant, je ne suis pas arrivée à manger depuis samedi soir….
En fait je me suis rendue compte, que cette souffrance en moi m’a rendue plein de fois une autre personne. J’ai parfois été méchante, j’ai eu des paroles dures, je croyais qu’en faisant cela, c’était le seul moyen que j’avais pour me protéger d’une éventuelle souffrance. Alors j’ai fait… Sauf qu’en plus de pouvoir blesser une personne en face de moi, je me blessais aussi, et c’était une sorte de cercle vicieux. Pourtant ce qui est assez paradoxal c’est que je suis quelqu’un de terriblement affectueux, terriblement tendre. Mais il y avait cette sorte de carapace que je me formais avec la violence. Ce n’est pas simple de dire tout ça, de faire ce travail sur soi. Je n’ai jamais voulu être méchante avec qui que ce soit, j’ai juste agi par souffrance comme si cette violence verbale ou même physique contre moi était un moyen d’auto-protection.
Or il en est rien, j’apprends à laisser couler mes larmes, j’apprends à m’autoriser d’être triste, j’apprends à dire quand ça ne va pas, j’apprends à dire que je suis fatiguée qu’il me faut du temps, que je souffre sans hurler tout et son contraire. Je m’adoucit d’une certaine manière, je fais vraiment éclore la personne qui est en moi, celle qui n’est faite que de tendresse, de douceur et d’amour. Toute cette violence n’était en fait qu’une armure, une maud qui se déguisait en j’saispastropquoi….. J’apprends à me laisser être moi je crois tout simplement. Je m’autorise à faire des erreurs, à laisser aux autres en faire également. Je me change vraiment, et si la vraie moi avec des défauts, ne plait pas ce n’est pas si grave, je dois m’aimer moi avant tout. J’ai tellement appris ces derniers temps, je n’aurais jamais imaginé en apprendre tant sur moi et sur mon fonctionnement en quelques semaines et ça n’est pas fini… Les séances avec le psychologue m’aident beaucoup, c’est de l’introspection et croyez moi même si parfois ça fait très mal de parler de certains sujets, de certaines personnes en en parlant, je me dis jamais je ne voudrais être comme elles, agir comme elles ou faire vivre à mes enfants ce que j’ai pu vivre…
La douceur fait partie de moi, elle me constitue, elle est moi ou moi je suis elle. Je fais partir cette violence que je ne veux plus jamais voir, ni la violence verbale à moins que ça soit vraiment grave, ni même cette violence physique (le fait de ne pas m’alimenter est une violence physique inouïe vous ne pouvez pas imaginer ce que prend le corps quand on le prive de manger, on lui redonne au bout de 2/3 jours un tout petit peu histoire d’avoir un minimum d’énergie etc…). La violence ne fera plus du tout partie de moi et je ne serai bientôt que douceur et plus avec cette carapace qui n’est pas moi.
Joliment écris Doudou.
Baci
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Juste ❤
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