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Je ne sais pas….

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Hier en parlant de mes 2 dernières relations avec un ami, je lui dit je leur souhaite sincèrement d’être heureux. Il me dit après ce que tu en as bavé comment peut-on vouloir leur bonheur? Et là j’ai été un peu estomaquée à vrai dire. Je ne sais pas vouloir du mal aux gens. Oui bien sur que ces deux dernières relations (je parle de vraies relations qui se comptent en mois) m’ont fait du mal, mais je ne suis pas dans la vague de vouloir faire du mal aux gens, et « oeil pour oeil dent pour dent » n’est vraiment pas une expression faite pour moi. J’ai aimé sincèrement ces personnes et même si aujourd’hui je n’ai plus aucun contact avec, je ne peux décemment pas leur vouloir du mal. Ça ne serait pas moi. 

Parfois je ne comprends pas les gens, ou bien est-ce moi qui ne suis pas normale? Comment peut-on vouloir du mal aux gens qui ont pu nous donner du bonheur à un moment donné? Oui bien sûr que parfois la pilule est dure à avaler, je ne vais pas nier que j’en ai pas chié bavé, mais je sais que j’ai été heureuse à un moment X avec ces personnes là et que l’amour c’est aussi savoir laisser partir les personnes quand elles ne sont plus heureuses avec nous.  Évidemment que ce n’est pas évident, évidemment que parfois ça fait un mal de chien, je ne peux pas dire le contraire car j’ai ressenti tout ça, j’en ai pleuré des semaines durant même pour être honnête, mais je leur ai dit que je leur souhaitais du bonheur, et j’espère qu’ils sont conscients que ce bonheur souhaité n’est pas une supercherie.

Je ne peux pas détester quelqu’un que j’ai aimé, et quand je parle d’aimer c’est au sens large du terme. Je ne peux m’imaginer aller lui pourrir la vie, parler en mal de lui derrière son dos. Les amours comme certaines amitiés sont parfois éphémères, est-ce pour autant que je dois me transformer en monstre et vouloir leur pourrir la vie, vouloir une vengeance? Non je ne crois pas. Peut-être ai-je tort, mais il ne me semble pas. Je suis tellement reconnaissante de tout ce que les relations peuvent m’apporter. J’ai toujours énormément appris de mes échecs, de ces histoires éphémères. Si c’était à refaire je le referais sans hésiter même en connaissant « la fin ». Je ne regrette aucun de mes choix, peut être parfois certains de mes comportements mais jamais mes choix, car j’ai toujours laissé mon coeur et donc mon amour pour l’espère humaine me guider et je crois que mon coeur est le meilleur guide et qu’ensuite mon cerveau en tirera ses propres leçons, s’il y a lieu de le faire.

Je deviens de plus en plus humble, j’accepte enfin mes propres faiblesses, je mets en garde les gens qui m’entourent, ils sont prévenus aussi que je ne suis plus aussi « forte » que par le passé, que j’ai besoin de plus de temps, que je me dois d’être bienveillante, que je ne peux plus faire semblant d’aller bien. Les gens qui m’entouraient il y en a beaucoup qui sont partis avec la maladie de Paolo, mais aussi ces dernières semaines avec mon stress post traumatique. Avant oui ça m’aurait fait un mal de chien,  et pourtant aujourd’hui je suis reconnaissante. Pourquoi? Car tout simplement ce ne sont pas des gens sur qui je peux compter, sur qui je peux demander de l’appui ne serait-ce qu’un court instant. Alors je les laisse partir, sans vouloir essayer de les retenir, je les regarde s’éloigner et eux aussi je leur souhaite d’être heureux et surtout qu’ils ne soient jamais dans ce besoin d’une main tendue et qu’ils voient leurs amis partir. Aujourd’hui je me reconstruis, bien plus seule qu’avant, bien différemment aussi, je suis souvent dans une grande solitude, je suis entourée de mes enfants, de mes 2 chats, mais j’ai appris à vivre seule, à savoir vivre avec moi-même, apprendre à m’occuper, à meubler ce temps qui m’est donné par la vie. Je ne cherche plus sur les réseaux sociaux à combler un vide comme j’ai pu le faire il y a quelques années, ou même encore quelques mois, je ne sais plus faire, car j’ai appris que mon meilleur soutien c’est moi, que ma meilleure amie c’est moi.

*Crédit photo*

11 réflexions au sujet de “Je ne sais pas….”

  1. De mon côté je pense que l’on peut en vouloir à l’autre mais pas au point de souhaiter du mal. Souhaiter du mal à quelqu’un peut même se retourner contre nous.
    Bisous Maud

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  2. Voici ma réponse pour toi :
    « Moi, je ne « tourne pas les pages », je déteste cette expression simpliste, je n’oublie rien, je ne zappe pas, je ne renouvelle pas ma vie comme si rien avant n’avait existé. Elle est un fil continu que je tisse, je ne gomme personne, je suis faite de tous mes souvenirs, de mes amours, je suis un patchwork vivant de moments de vie, je suis faite des autres, pour les autres, et chacun m’a construite ou meurtrie. Je ne tourne pas les pages, je les écris. »
    Charlotte Valandrey

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    1. En fait moi je suis spéciale, j’aimerais parfois savoir ce que les gens que j’ai pu aimer deviennent sans aller plus loin mais voilà….. L’amour, l’amitié ces choses si belles, si compliquées néanmoins.

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  3. J’avoue que je suis un peu comme Cécile. Souhaiter du mal aux personnes qui m’ont blessée, non. Je n’en vois pas l’intérêt. Mais leur souhaiter tout le bonheur du monde, je n’en suis pas encore là! En même temps j’oublie vite, donc il faut vraiment m’avoir pris beaucoup, m’avoir fait énormément de mal…
    Dans ce cas l’indifférence c’est déjà un grand pas.

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  4. Bonjour,

    Je comprends et partage complètement votre point de vue.
    La méchanceté ne rapporte rien.

    Je vous souhaite de meilleurs jours, seule ou accompagnée.
    Belle journée.

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  5. Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis. Je n’ai jamais compris et ce depuis petite que quelqu’un qui ait vécu avec une personne la renie totalement en disant que c’était une connasse. Quelque part, c’est aussi s’insulter soi-même et mettre en lumière le fait que l’on a été aveugle sur la vraie nature de la personne. Quand on aime quelqu’un, quand on s’engage d’une manière ou d’une autre, ne serait-ce que dans une simple relation, c’est parce qu’on a détecté quelque chose de bon chez l’autre, et ça ne disparait pas comme ça. Il faut savoir reconnaître les qualités des autres, même s’ils nous larguent, même si nous ne sommes finalement pas faits pour rester ensemble. Et surtout, il faut honorer la période où nous avons aimé cette personne, où elle nous a apporté un temps soit peur de bonheur.

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