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Cette force en moi

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Chaque année le 22 ou 23/2 je fais un billet sur elle, celle qui me manque depuis maintenant 21 ans. Elle s’est éteinte ici bas dans la nuit du 22 au 23 février en 1997 et ce fut la plus grande tristesse de ma vie, le départ d’ici bas qui m’a littéralement déchiré en 100000000000000000 morceaux de l’intérieur.  Je me dis que j’ai passé plus de la moitié de ma vie sans elle maintenant. J’aurais aimé qu’elle soit là, qu’elle ne me quitte jamais physiquement, que je puisse sentir la caresse de ses mains abimées par un dur labeur sur mon visage quand elle comprenait d’elle même que j’avais du chagrin, j’aimerais pouvoir moi poser mes mains sur la peau si douce de son visage quand je voyais des larmes remplir ses yeux car elle voulait faire quelque chose mais qu’elle n’y arrivait plus de par son handicap, j’aimerais encore sentir son eau de Cologne.  Je l’aime tellement, je ne peux pas parler d’elle au passé et ce depuis 21 ans.

Elle est ma vie, elle fait partie de moi, parfois je pleure de ne plus pouvoir la regarder, plus pouvoir lui demander conseil, plus la faire rire, pas lui faire voir mes enfants. Et pourtant, elle est là dans chacun de mes pas, elle est ma force quotidienne, elle est celle pour qui j’ai envie de me battre même quand ça ne va pas. Si vous saviez comme j’ai cette chance de l’avoir connue, de l’avoir eue dans ma vie, de l’avoir côtoyée de façon quasi quotidienne pendant plus de 20 ans de ma vie. On ne peut espérer d’avoir une plus belle personne qu’elle pour nous faire grandir, nous accompagner sur le chemin de la vie. J’ai son sang qui coule dans mes veines, je sais qu’elle n’aimerait pas me voir pleurer, je sais qu’elle ne le supporterait pas, je sais qu’elle ferait tout pour me consoler, me donner un peu de baume au coeur. Je sais qu’elle glisserait à son mari, mais comment va-t-elle faire seule avec ses enfants en pensant que je ne l’entends pas et arriver vers elle et la voir le regard inquiet à mon égard.

J’ai décidé il y a quelques semaine de la symboliser par une petite bougie qui brûle chez moi, pour faire comme si elle était là, tout près de moi, à continuer à me guider. Je suis persuadée qu’elle veille sur nous, qu’elle me donne cette force qui est en moi de me relever encore malgré tout ce que je me prends dans la figure par la vie sans arrêt. Je ne peux pas abandonner le combat, ça serait la laisser mourir en moi, ça serait la renier alors que je souhaite tellement le contraire. Il n’y a pas un jour où depuis 21 ans je n’ai pas pensé à elle, dans les moments heureux comme dans les moments malheureux. Je l’aime tellement. Elle a su m’inculquer de réelles valeurs, quand je cuisine je pense souvent à elle, à ses gestes, que j’essaie parfois de reproduire, elle était juste si formidable. Je ne veux pas que ce soit un jour triste, je veux garder tout le positif de son amour bien au delà de la mort, je veux qu’elle soit fière de moi, qu’elle voit que comme elle je continue  malgré plein de choses,  elle a toujours mené tout de front, elle n’a jamais renoncé car c’était ce que j’appelle une mère courage. Elle était la petite dernière de 13 enfants, je suis la petite dernière de 6 enfants.

Elle m’aimait tant, elle m’a tellement fait grandir, elle m’a tellement montré ce que veut dire persévérer, être courageuse, être bienveillante, être compatissante. Elle m’a tant enseigné l’amour des autres, je n’ai pas assez de mots pour la décrire, pour vous la faire apprécier, comme si tous les mots de la terre ne suffisaient pas pour en faire son éloge. Et puis comme si c’était pour garder un petit bout d’elle seulement pour moi, que tout ce que j’ai pu partager avec elle, il n’y a que des petites parcelles qui restent que pour notre duo.  Elle m’a appris à broder quelques lettres sur un mouchoir, à tricoter au point mousse. Ma fille porte en deuxième prénom, son prénom que je trouve doux, aimant, intemporel. J’ai d’elle un pendentif avec dedans la photo de sa soeur adorée partie trop tôt d’un cancer et puis cette alliance qui la reliait à son époux.

Elle s’appelait Marie, même Maria-Grazia de son prénom de naissance avant qu’elle soit naturalisée française en même temps que celui qui a partagé sa vie durant 60 ans de mariage.  Elle est née en Italie un jour de juillet 1917 à moins d’une centaine de kilomètres de Rome, dans un petit village où une bonne partie de ma famille habite encore, où Saint Thomas d’Aquin est né. Elle était formidable, elle me donne de sa force chaque jour, je continue à l’aimer, à l’honorer, à parler d’elle avec mes enfants leur expliquant que si elle était encore là elle les aimerait plus fort que tout. Le temps n’a aucune emprise sur mon amour pour elle Elle c’est ma grand -mère et ce pour l’éternité.

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