Brèves nocturnes

Brève nocturne #1

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Plutôt de que de trouver LE SUJET pour en faire un billet durant mes insomnies, je me dis pourquoi ne pas faire un billet un peu comme les En Bref, mais ceux-ci seront plus consacrés à mes écrits nocturnes, où un sujet particulier ne sera pas traité, mais plus pour écrire au milieu de la nuit, quand l’insomnie vient me rendre visite et que le coeur est trop lourd pour me rendormir.

Il est actuellement 4h32, je suis réveillée depuis une bonne heure déjà, vraiment réveillée je veux dire. Car sur les 3h  où j’ai dormi, je me suis réveillée 4 fois. C’est assez terrible quand l’angoisse vient se mêler à l’insomnie ou l’insomnie vient se mêler à l’angoisse. Je devrais partir pour l’Italie dans quelques heures, je sais que l’Italie ne s’envolera pas mais bon. L’Italie me manque tant, je me faisais une réelle joie de partir et mes angoisses ont pris le dessus, j’étais comme tétanisée par l’angoisse. Et là je pleure depuis mon réveil car je me déçois tellement de ne pas arriver à surmonter mes angoisses, je sais que je déçois aussi des personnes qui me disaient c’est bien tu fais des progrès. J’ai l’impression qu’avec ce non-départ je retombe encore plus bas qu’avant, que toutes ces semaines à me pousser de l’avant, à me faire violence sont réduites à néant.

C’est assez violent ce que je ressens là, une partie d’angoisse mêlée à la tristesse et à la colère. De plus j’ai eu bien mal ce soir, des mots durs ont été prononcés et ça me renvoie à ma souffrance de manière tellement violente.  Je fais comme je peux, je fais tout ce que je peux pour aller mieux, mais je ne peux pas en un claquement de doigts tout résoudre. Évidemment la déception de ne pas partir, celle de ne pas arriver à faire ce que j’aimerais plus celle de décevoir quelqu’un me font pleurer, pleurer à chaudes larmes depuis mon réveil.  Il faut que je m’occupe, que je mette la tête dans le guidon et que j’avance encore et encore. Cette impression d’être un peu plus seule à chaque fois me tue, je fais comme je peux  je me tue à aller de l’avant pour beaucoup de gens l’angoisse est dans la tête, faut se faire violence mais au final c’est bien plus complexe que ça. C’est l’inconscient qui travaille beaucoup et mon inconscient je le déteste là, je le déteste de ne pas arriver à faire face à ces peurs qu’il se crée.

Il va falloir être forte, redoubler d’efforts pour ne pas sombrer dans les prochaines heures, dans les prochains jour ou même dans les prochaines minutes. Là je me sens dépassée par mes émotions, pleurer ça permet d’évacuer le trop plein de stress d’angoisses me dit mon psy, il me dit de ne pas retenir mes larmes de toutes façons il m’est impossible de les retenir. J’aimerais aussi que ça chasse mes idées noires, que ça chasse mes blessures… Un jour peut-être vais-je arriver à reprendre cette vie normale où mes démons mes angoisses ne viendront plus hanter ni mes jours ni mes nuits. J’attends ce jour avec impatience, mais d’ici là le combat va être long, et là j’ai l’impression de me trouver en bas du mont blanc et que je veux l’escalader avec des simples tongs. (Désolée pour l’image mais c’est tout ce que j’ai trouvé…)

Je vais lire, lire, lire, ingurgiter des tonnes de mots des autres pour essayer d’oublier mes maux, je vais me bourrer la tête de phrases qui surement retentiront en moi. Je vais me laisser bercer par ces quelques heures de nuit qu’il reste. L’hiver est long, les nuits sont longues quand on ne dort pas. Et il faut résister à tellement de choses durant ces périodes noires, je ne peux pas lutter sur mon état actuel, je ne peux pas enfouir mes maux ça m’est impossible. J’essaie mais ils me reviennent à la figure de manière si violente, qu’il faut  que j’apprenne vraiment à les accepter et les extérioriser. Mes maux sont de véritables démons….

 

12 réflexions au sujet de “Brève nocturne #1”

  1. Bonjour Maud, je ne manque pas un seul de tes billets.
    Je te comprends.
    C’est à toi seule de faire ton cheminement. Ça prendra le temps que ça prendra.
    J’ai mis 6 ans à « accepter » le suicide et mon mari, cad à ne plus lui en vouloir et à lui pardonner car je comprends son geste.
    Prends bien soin de toi.
    En tout, j’admire ta force de caractère.

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  2. Je vais être dure mais les gens « déçus » ce n’est pas ton problème.
    Les personnes qui n’ont jamais vécu une angoisse ne savent pas de quoi ils parlent.
    Tu es forte, tu es là, tu te bats, tu avances même si tes progrès te paraissent insignifiants
    Je t’envoie plein de courage et de ❤️

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  3. Penses a toi et oublies que tu déçois les gens. Ta sante, ton bien etre avant. Les gens sont déçus, ben tant pis, tu leur dis crotte; et surtout, surtout ne pas regretter, car comme deja dit, tu te vois partir en Italie? et angoisser encore plus et etre si tétanisée que tu serais obligee d’être rapatriée en urgence? Non! Donc tu te dis: ca ne devait pas se faire a ce moment la, ca se fera, mais pas maintenant!!!!
    As tu lu le dernier livre de Diane Ducret: « La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose ». En l’entendant parler, j’ai pense a toi…..
    Bizzz Maud

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      1. Une amie a maman a ete dans un centre/hopital ou ils traitent les gens avec angoisse. Je crois savoir que c’est pres de Lyon. Donc je comprends ce que tu ressens et j’espère que ca va passer/s’atténuer afin que tu puisses respirer, revivre un peu plus sereinement.
        Bizz Maud

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