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Se donner les moyens d’être enfin heureuse…

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J’ai longtemps pensé que mon bonheur passait par le bonheur des autres. En faisant plaisir aux autres et qu’ils étaient heureux je pensais que le bonheur était atteint. Puis j’ai compris très récemment (merci les séances de psy qui me font creuser au fond de moi) que le bonheur ne passe pas par les autres mais tout simplement par ce que je fais moi, ce que j’entreprends moi, pour MOI et pas pour les autres. 

Le fait de dire oui à tout, à tout le monde, à faire la forte devant tous en permanence ne m’a pas vraiment rendue heureuse, bien au contraire! Les autres étaient heureux, et moi je m’épuisais à garder le sourire, à me plier en quatre pour le bonheur des autres. Et mon bonheur à moi? Ben je n’y pensais pas, je pensais que de voir les autres heureux ça me rendait heureuse. Quel beau leurre. Bien sur que je préfère voir les gens heureux plutôt que malheureux mais moi aussi j’ai le droit au bonheur.

Je m’aperçois que j’ai parcouru un long chemin ces derniers mois.  J’ai en effet fait un vrai tri dans mes amis, enfin le tri s’est fait naturellement avant j’aurais fait des pieds et des mains pour retenir les gens. Aujourd’hui je suis plutôt soulagée de ces départs. Je sais à quel point l’amitié est rare. Je m’entoure de peu de gens, je m’en fous royalement d’être populaire ou pas. On m’a fait une réflexion comme quoi quand je mettais des billets joyeux j’étais bien plus commentée que quand je suis pessimiste. Alors mes derniers billets n’ont rien de pessimiste, mais c’est un constat sur beaucoup de choses. Et puis les commentaires c’est pas signe que je suis forcément plus ou moins lue.

Ce n’est pas parce que je dis non ou que je ne veux plus certaines choses que je suis pessimiste. Ce n’est pas parce que je ne me contente plus du bonheur des autres, ou vivre le bonheur par procuration que je suis pessimiste. Ce n’est pas parce que j’ai plus envie de vivre des histoires merdiques aussi bien amicalement qu’amoureusement que je suis pessimiste. Bien au contraire, je me suis jamais sentie aussi droite dans mes baskets qu’aujourd’hui, tout n’est pas rose mais je peux dire que je retrouve le chemin du bonheur. J’ai plus envie de me contenter du bonheur des autres et me plier à leurs volontés. Je dis non, non à ne plus penser à moi, non à tout faire pour les autres en permanence et rien pour moi. Aujourd’hui je m’entoure vraiment de belles personnes, des gens qui me font du bien. Celles que je m’aperçois qui ne me font pas du bien, je leur dit Adieu. Je n’ai plus envie de m’encombrer du superflu mais tout simplement n’avoir que l’essentiel à mon bonheur.

J’ai trop attendu, attendu 41 ans pour réaliser que moi aussi j’ai le droit d’être heureuse, 41 ans pour penser un peu plus à moi. Je ne serai jamais un être égoïste, sans empathie ou quoi que ce soit, mais je suis sans doute un peu plus égoïste désormais. Je pense que mon stress post-traumatique et mes angoisses ont été l’élément déclencheur à tout cela. Aujourd’hui je n’ai plus envie de me poser la question si je fais ça est-ce que ça ne va pas flouter le bonheur d’untel. Honnêtement, aujourd’hui si je veux faire quelque chose qui me rend heureuse je prends le droit de le faire. J’ai le droit au bonheur, j’ai trop attendu. Je pense que je n’ai jamais été aussi bien affûtée pour percevoir chaque petite parcelle de bonheur. Je n’ai plus envie de me contenter de l’infime, je vise la lune et j’atteindrai la lune et non les étoiles. Je donne aujourd’hui avec le peu de personnes qui m’entourent autant que je peux recevoir. Je n’ai plus envie d’avoir la patience d’un mieux, le mieux il est là ou il n’est pas là. Le mieux je le sens là à chaque seconde de ma vie. Il y a quelques mois encore je ne m’imaginais pas viser le bonheur, je me contentais du bonheur des autres, de ce que je m’imposais à travers eux. Je ne veux pas qu’il soit trop tard, je ne veux pas passer à côté du bonheur que la vie m’offre, car la vie est trop brève et j’ai assez perdu de temps avec des gens qui pensaient à leur bonheur mais surtout pas au mien. Là je suis pour le partage du bonheur mais un partage équitable.

Oui il m’aura fallu pleurer, en suer comme pas possible, perdre beaucoup de gens pour qu’enfin je réalise tout cela, Un bouquet de fleurs ne remplacera jamais une présence (ça me rappelle un bouquet reçu un 29/9 il y a presque 5 ans en me disant je ne pouvais pas faire autrement…). Punaise mais si on peut faire autrement, si on doit se donner les moyens de rendre l’autre heureux et de ne pas penser qu’à sa gueule, si on doit savoir dire non, dire stop quand on est pas satisfait(e). Je ne veux plus pleurer pour des sombres cons, si je dois pleurer ce ne sera que de joie. Je ne veux plus qu’on m’utilise sans arrêt et que quand je demande un truc qu’on me réponde non. Au diable ces personnes qui profitent des autres sans jamais rien donner. Ciao les donneurs de leçons qui ne sont pas capables de faire le dixième de ce qu’ils prônent. Je veux du bonheur, je le touche du bout des doigts depuis quelques jours, je ne m’encombre plus de conneries.

Je ne me suis jamais autant respectée qu’aujourd’hui, je n’ai jamais autant aimé qu’aujourd’hui, bien sûr que mes angoisses sont là qu’elles me rendent la vie pénible parfois, mais qu’est ce que c’est bon de recevoir de l’amour des gens qui nous veulent que du bien. Je n’aurais pas pensé être un jour autant amoureuse de l’amour. L’amour est là, à chaque message reçu, chaque musique qui passe, chaque frisson que je ressens, chaque sourire que je vois sur mes enfants, quand je vois leurs yeux briller, dans chacune de mes larmes d’émotions. Je ne veux plus attendre car c’est aujourd’hui que je suis en vie, je ne veux pas attendre des espoirs de  lendemain meilleur, car si on est pas capable de se donner le meilleur aujourd’hui on en sera pas capable demain non plus.  L’amour est là, il s’écrit pour toujours jour après jour, il était là hier, il est là aujourd’hui il sera encore là demain. Et pour pouvoir écrire tout ça je me suis donnée à fond, pour pouvoir être heureuse et savourer pleinement ce bonheur comme une vraie victoire sur tout le malheur que j’ai vécu avant. Le malheur bien entendu il venait de moi car je l’acceptais, aujourd’hui je n’accepte plus que le bonheur, je ne veux pas me contenter du peu, je me donne les moyens de l’extra mieux

 

13 réflexions au sujet de “Se donner les moyens d’être enfin heureuse…”

  1. Je te comprends tellement…je vis la même transition depuis mes 40 ans (je vais vers 44). Je me désencombre de l’inutile, j’accepte mieux les défauts de ceux que j’aime vraiment je respecte mes besoins, me fie à mes besoins, me fiche d’être appréciée ou pas….et sans le chercher j’ai rencontré de super belles personnes…je suis contente pour toi. Pour beaucoup c’est de l’égoïsme mais absolument pas. C’est se respecter soi-même pour êtrz mieux dans sa vie. Tant pis et dommage pour ceux qui ne voient pas les choses ainsi, sont baillonés et forcés à la superficialité! Des bises et excellent jeudi !

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  2. S’aimer, prendre soin de soi, penser aux autres oui mais penser a soi avant tout et non ce n’est pas etre égoutte. On ne peut pas vivre a travers les autres, a travers leur besoin, envie qui te bouffent en fait ta vie a toi. Non les aider n’est pas LA solution.
    J’ai peu d’amis, partir hors France, quitter la Gb, la Belgique etc… tu fais deja un tri et tu ne gardes que les vrais amis.
    Heureuse que tu avances aussi bien. Rien n’est facile, ca ne le sera pas tout le temps, mais tu as fait de sacres beaux progrès pour toi 😉
    Bizz ensoleillees Maud

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  3. Bonjour,
    Je te comprend tout à fait sur certains points. Je n’ai pas le même âge mais je parle également de mes changements dans un article de mon blog (catégorie « sac de Mary Poppins) et c’est sensiblement la même chose dans mon mode de fonctionnement. J’avance progressivement, je comprend mieux certaines choses de mon passé et du coup je l’accepte beaucoup plus. Je commence à mettre des mots sur des blessures que j’ai vécu et je comprend pourquoi j’ai (eu) tant de mal à avancer. La vie est faite de changements, de transitions… merci pour cet article et ton témoignage.
    Bonne journée,
    Jessica

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  4. On dit que tout commence par soi. Et c’est vrai. Faire passer le bonheur des autres avant le sien, c’est se négliger, se laisser de côté.
    J’ai commis cette erreur moi aussi Maud. C’est humain. Le tout est de s’en apercevoir et de redresser la barre à un moment donné.
    Car oui, nous sommes les seuls à pouvoir nous offrir ce bonheur.
    Quant aux personnes qui n’en valent pas la peine, que c’est agréable de les laisser partir!
    Sois heureuse Maud. La vie c’est aussi fait pour ça!

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        1. Mais je n’ai pas l’intention de changer, j’ai trop fermé ma bouche, trop accepté par le passé. Je veux juste le bonheur rien d autre, le mien, pas celui des autres. Chaque personne est responsable de SON bonheur.

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