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Le grand bond en arrière…

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Depuis des mois j’ai l’impression d’avancer, à mon rythme pas aussi vite que je voudrais mais j’avance. Et puis parfois j’ai l’impression de faire un grand bond en arrière et c’est ce que je ressens là depuis quelques jours.  Les angoisses sont de nouveau plus présentes, les larmes coulent plus facilement rien de bien sexy en somme. Pourtant tout le monde me dit que j’avance. Mais moi je ne trouve pas, je me retrouve en rien dans cette avancé pour laquelle on me félicite.  Depuis 2 jours en plus je suis submergée par un immense chagrin, je n’ai pas envie d’en parler ici et ça ne servirait à rien en plus.

Mais chaque petit maux qui se rajoute à la montagne qui existe déjà, ça me fragilise tellement. Je l’ai expliqué à mon psy, il me dit que c’est normal… Il me dit mieux je vais, plus je me rencontre de mes blessures c’est pour cela. Sauf que moi j’ai vraiment cette impression de devenir de plus en plus fragile, lui ne trouve pas. Et puis faut dire que j’ai une fatigue énorme une semaine à dormir entre 1h et 2h par nuit alors sans doute que ça me rend plus sensible. Je suis comme qui dirait un peu plus à sensible à l’angoisse, plus sensible aux problèmes des gens et ça me rend triste pour eux… Je devrais plus m’occuper de moi, je sais, arrêter de me soucier des autres, je sais ça aussi… Mais même si je ne suis plus là à vouloir aider absolument, j’entends des choses je lis des choses et ça me rend triste même de loin.

Alors j’écris, j’essaie de panser mes blessures de l’âme, j’essaie de me nourrir…. Mon psy m’a dit que j’étais livide par contre (il ne m’a pas vue depuis seulement 10 jours). Faut dire que j’ai recommencé un peu à cuisiner plus que ces derniers mois, mais je ne me suis pas vraiment nourrie ces derniers jours, la fatigue prenant le dessus sans doute, la fatigue me coupant de toute envie de me nourrir, la fatigue qui remplie à elle seule mon estomac. C’est un signe pour lequel je dis que je ne vais pas très bien, que je fais un bon en arrière, je me connais, je ne prends pas vraiment soin de moi quand je ne vais pas bien, je me nourris pas/plus. Je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas anorexique, ni boulimique, j’ai pas  une aversion pour la nourriture non plus. Mais là j’ai pas envie de manger, je dois un peu me forcer pour manger, sans pour autant manger 2 cuillères de quelque chose et que ça soit tout un combat. Je n’ai tout simplement pas faim, ça reviendra.

Je m’éloigne un peu de gens, j’essaie de ne plus penser, j’écris beaucoup pour moi, j’écris des lettres à un ami qui je crois me comprends, il est sans doute le seul à comprendre vraiment ce que je ressens (hors personnel médical). Je lis aussi, je lis beaucoup. J’ai ce besoin de plonger ma tête dans un bouquin, de dévorer des livres pour compenser des choses que je n’ai pas sans doute. Je lis de belles histoires, des histoires fortes, des histoires douloureuses, des histoires douces, je me nourris de livre je crois, je me nourris de mots, je comble le manque, l’absence, je comble tout un tas de choses en me jetant à corps perdu dans les livres, ça me rappelle tous ces moments où petite je faisais ça, je ne croyais pas être en souffrance et pourtant avec le temps je réalise que si. Heureusement qu’ils étaient là mes livres, pour panser la souffrance de l’absence, heureusement….

9 réflexions au sujet de “Le grand bond en arrière…”

  1. Maud Chérie Je suis inquiet pour toi et pour ta santé Tu ne peux pas continuer comme ça Il faut que tu puisses dormir et te reposer, manger Veux-tu que je te conseille quelqu’un qui m’a fait le plus grand bien ? Je pense à toi et je t’embrasse très affectueusement

    Envoyé de mon iPhone

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    1. me conseiller quelqu’un qui t’a fait du bien? Tu sais ce qu’il se passe au fond de moi réellement? Non je suis sure que moi….. J’ai essayé de t expliquer mais tu n’as pas compris réellement…

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  2. Tu es épuisée…as-tu essayé des exercices de relaxation ? Apprendre la respiration abdominale par exemple, çà aide énormément à s’endormir. Ou bien la méditation sur le souffle, pour dompter les ruminations si tu en as…l’état psychique est tellement lié au sommeil. N’hésite pas à m’envoyer un mail (lien sur mon accueil blog), je peux t’expliquer ces techniques si tu ne les connais pas déjà. Bises 😚

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  3. On dit souvent que les moments de régression sont nécessaires pour avancer et qu’il présage un grand bond en avant…je sais que ce n’est pas facile à traverser mais peut-être que tu pourrais essayer d’accepter ces moments comme faisant partie du processus…juste essayer de prendre un peu soin de toi particulièrement dans ces moment là ! bisous

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  4. Je vais être dure – pardonne moi Maud. Tu ne dors pas, tu te nourris mal, tu n’as aucune aide pour élever tes enfants, tu as un petit loup malade, comment veux-tu aller bien? Même avec la meilleure volonté du monde, tu ne peux pas y arriver Maud – tu sais ce qui arrive aux femmes fortes, un jour elles ne peuvent plus, elles se prennent le bitume en pleine figure parce qu’elles ont oublié (ou on les a aidé à le faire) qu’elles étaient avant tout humaines.

    Tu ne fais pas de bond en arrière, tu avances (je peux t’en parle parce que je suis passée par là). Ton psy a raison. C’est le mieux placé pour s’en rendre compte. Tu déconstruis tout pour reconstruire, c’est normal d’avoir des moments de découragement. Courage, tu vas de l’avant, c’est tout ce qui compte ma belle.

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  5. Je crois que dans chaque blessure il y a des moments de recul. Je crois que ces moments sont nécessaires mais rudes. Mais c’est juste mon sentiment et ce que j’ai appris de ma propre expérience. Je ne porte pas tes chaussures alors je ne peux que t’envoyer plein de courage… Je me doute que le chemin est ardu :/ Gros bisous ma belle ❤

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