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Pas finie…

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C’est en lisant son billet que je me suis questionnée sur ce que ça veut dire, si le terme pas fini a un sens chez l’être humain et j’en arrive à la conclusion que oui.  Pour ma part il est évident que j’ai certaines carences, que je n’ai pas été finie affectivement parlant. Il est clair que j’ai un réel souci de maturité affective. J’ai souvent ce sentiment d’être une enfant qui ne sait pas aimer ou devrais-je dire mal aimer. J’ai aussi peur de l’abandon, peur du vide même si je fais tout pour me sortir de cette spirale infernale.

Mais il est vrai que j’ai l’impression que c’est une construction qui se fait au fil des ans, et que parfois quelques grains de sable viennent se mettre dans les rouages et là, la construction se termine, ça reste quelque chose d’inachevé. J’ai ce sentiment sur ma petite personne… J’ai l’impression que certains évènements ont été le stop à ma construction affective et parfois émotionnelle. J’ai été quelqu’un qui n’arrivait pas à pleurer avant, puis un jour j’ai ouvert les vannes et depuis ce jour là, je pleure comme une enfant qui est tombée qui s’est fait mal. Je ne pleure pas par caprice car je n’ai pas quelque chose mais je pleure car ça me fait mal de l’intérieur.

Alors depuis quelques mois, j’essaie de terminer cette Maud de par son côté affectif. Pas facile, parfois j’ai l’impression de raisonner comme une enfant à qui on donne des responsabilités. Alors parfois ces responsabilités me font royalement chier (vous pour prendre note que je parle de mieux en mieux dans mes billets ces derniers jours), j’ai juste envie de me laisser porter par mon coeur et je ne veux pas que la raison l’emporte. C’est sans doute un côté immature que j’ai en moi. J’essaie de reprendre ma vie aussi loin que je peux, je me souviens avoir pris pas mal de responsabilités et ce très tôt alors parfois j’ai l’impression que l’insouciance volée par la vie, je la récupère à des moments où justement tout m’ennuie et c’est dans ça que j’estime que je ne suis pas un être finie. J’aurais parfois aimé rester enfant quand on me demandait d’être grande, d’être forte quand je n’étais alors qu’une enfant. J’ai serré 1000 fois les dents pour faire plaisir à ceux que j’aimais, je n’ai pas voulu décevoir. Décevoir quelqu’un était (et est encore souvent) une vraie hantise pour moi, alors j’ai toujours fait ce que les autres attendaient de moi.

Aujourd’hui je travaille sur moi avec une personne qui m’aide à le faire, il est important pour moi d’avancer en ayant confiance en quelqu’un. Mon psychologue car c’est bien de lui dont je parle m’aide vraiment, oh oui il y a des moments où on va creuser  en enlevant 1001 couches en moi et que ça fait vraiment mal mais je pense que c’est un travail nécessaire, j’arrive tout doucement à dépasser certaines choses du passé mais j’ai pas encore fait le plus gros du job je le sais. On devra encore creuser, c’est un véritable chantier à l’intérieur de moi. Il y a tellement de choses qui s’opposent, de la joie en même temps que de la tristesse, de la colère en même temps qu’une extrême douceur, des certitudes en même temps que des incertitudes. Mon intérieur est mis à rude épreuve, mon cerveau ne cesse de penser. D’ailleurs il est 2H18 du matin, au lieu d’aller lire les blogs de personnes que j’aime et qui me font écrire des billets nocturnes, je devrais dormir, mais pour cela il faudrait que mon cerveau se mette en mode off et que j’arrive vraiment à déconnecter de tout pour que je dorme vraiment, mais même en dormant je vis plein de choses, j’aimerais avoir un petit bouton mode On/Off si quelqu’un sait comment faire je suis preneuse. Mais pour le moment je pense à ma construction car on termine de construire quelque chose et non on ne reconstruit pas sinon c’est mettre par dessus et c’est ce que j’ai fait trop longtemps. Alors plutôt que de rajouter des couches, je dois faire des fondations solides de ce moi qui n’est pas vraiment fini… Je ne veux plus m’écrouler comme je l’ai fait après l’accident, je dois dépasser cela.

Mais au final, être finie c’est pas la fin? Alors ai-je vraiment envie d’être finie? Est ce que je veux vraiment la fin, ma fin? Et si au lieu de dire je ne suis pas finie je disait je suis un être en perpétuelle construction car au final tout au long de notre vie c’est ça, être en perpétuelle construction……

 

5 réflexions au sujet de “Pas finie…”

  1. Ce n’est pas une fin?!!! C’est un nouveau debut 😉 un debut tout neuf, tout beau, que tu vas définir, construire sur des bases solides car tu auras termine le chapitre précédent 😉
    Le cerveau ne se met jamais sur Off, sinon il meurt. Il faut vivre avec; le sommeil te permet de rever (+ ou – bien je te l’accorde) mais le cerveau, notre corps pour etre top a besoin de repos. Meme juste fermer ses yeux, se relaxer, faire des exercices de relaxation fait du bien et surtout, surtout s’éloigner de tout écran des 22-23h si possible 😉
    Belle journee Maud. Bizz

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  2. Ta conclusion dit l’essentiel Maud.
    Regarde, tu prends ta vie en main, tu avances, tu construis ta famille, tu te fais aider pour aller de mieux en mieux. Alors certes tu as des failles, un passé douloureux dont il faut du temps pour se remettre. Personne n’est vraiment fini avant le dernier souffle.

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  3. Je pense aussi qu on évolue au fil du temps, la notion du pas finie n est pas juste pour moi.
    Le cerveau cogite certes mais le corps parle aussi et il va falloir l écouter sinon tu connais la petite sanction ma chérie. ….
    J espère que tu vas continuer ton évolution et que tu ne te sentiras jamais finie. …en tous cas, tu as les armes et l environnement pour avancer dans le bon sens….parole de Nous❤❤

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  4. Je te comprends tellement Maud.
    On est adultes (depuis longtemps), on a des enfants et malgré ça on a toujours l’impression d’en être un peu un soi-même. Ce n’est pas évident, c’est sûr, mais c’est la vie.
    Il est vrai « qu’être fini(e) » ça sonne comme la fin et ça ne donne pas forcément envie, mais d’un autre côté on aimerait tant par moments se dire « ça y est, on est là où on devrait être… »
    Peut-être Est-ce seulement quelque chose à se dire tous les jours, que là où on est et ce que l’on fait c’est CA, notre vie.
    J’avais lu quelque part qu’il ne fallait pas envier les autres (ou en tout cas ce qu’ils font, notamment sans nous) mais se dire qu’on est là où on doit être. Ca m’aide de plus en plus pour passer les moments un peu down, et ça permet de se sentir encore mieux dans les bons moments!

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