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Comme un feu d’artifices.

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Je me rends compte au fil de ces derniers mois à quel point je suis une fille ébranlée, sensible devenue fragile. abîmée, esquintée, sans plus vraiment de forces pour la suite et pourtant….  Je sais que je me dois de continuer pour eux oui sans aucun doute, mais continuer avec un tel degré de souffrance émotionnelle c’est pas possible.Des fois j ai tout envie d’envoyer bouler, de prendre mes gosses et partir loin, loin de tout ce qui me rappelle ce putain de passé, loin de tout ce qui a été ou est encore douloureux. Mais je n’ai ni la forme pour le faire ni le fric et puis je sais que si je partais je transporterais avec moi toutes ces valises, tout ce stress dû à l’accident que j’essaie de déposer chez le psychologue ou le psychiatre….

Je me rends compte aussi à cause de ma fragilité à quel point je suis ébranlable. Aujourd’hui je viens de voir quelque chose, un truc que j’aurais préféré ne pas voir ou si le voir mais dans un état psychique  et/ou émotionnel différent. Je vois à quel point je peut vaciller et des mois de boulot à encaisser tout ce que je dégueule en ce moment (au sens figuré évidemment) me revient à la figure. Depuis 3/4 jours j’ai l’impression de plonger de nouveau malgré mon combat quotidien, heure après heure et là BOUM tout m’explose en pleine figure tel un feu d’artifices. Je dois aller chercher les enfants, j’ai pleuré depuis 2 bonnes longues heures et je vais devoir faire comme si tout allait bien, e petit me dira maman tu es triste pourquoi? le grand verra ma peine puis en dira long avec son regard du haut de son mètre 86 pour presque 14 ans sans dire un mot. Et il y aura ceux qui penseront que me laisser seule dans mon coin me fera du bien alors que non j ai pas envie d’être seule, j’ai envie de crier ma détresse comme lui qui ne sait jamais quoi faire quand je pleure ou qu’il me voit avec les yeux rouges….

J’espère que cette sale période va passer car là pour le moment c’est pas la joie… Mais quoi qu’il en soit je continuerai à me battre encore et toujours car je leur en ai fait la promesse…

 

 

13 réflexions au sujet de “Comme un feu d’artifices.”

  1. Tu continues pour eux maintenant mais un jour tu continueras pour toi parce que tu en vaux la peine, parce que tous les efforts que tu fais pour sortir de cette souffrance paieront un jour, je peux te l’assurer.
    Courage pour cette nouvelle soirée avec tes enfants

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  2. pages 306-307 Juste avant le bonheur (Agnès LEDIG) :
    « La vie s’apparente à la mer. Il y a le bruit des vagues, quand elles s’abattent sur la plage, et puis le silence d’après, quand elles se retirent. Deux mouvements qui se croisent et s’entrecoupent sans discontinuer. L’un est rapide, violent, l’autre est doux et lent. Vous aimeriez vous retirer, dans le même silence des vagues, partir discrètement, vous faire oublier de la vie. Mais d’autres vagues arrivent, et arrivent encore et toujours. Parce que c’est ça, la vie… C’est le mouvement, c’est le rythme, le fracas parfois, durant la tempête, et le doux clapotis quand tout est calme. Mais le clapotis quand même. Un bord de mer n’est jamais silencieux, jamais. La vie non plus, ni la vôtre, ni la mienne. Il y a les grains de sable exposés aux remous et ceux protégés en haut de la plage. Lesquels envier ? Ce n’est pas avec le sable d’en haut, sec et lisse, que l’on construit les châteaux de sable, c’est avec celui qui fraye avec les vagues car ses particules sont coalescentes. Vous arriverez à reconstruire votre château de vie, parce que la tempête vous a rendue solide. Et ce château, vous le construirez avec des grains qui vous rassemblent, qui ont aussi connu les déferlantes de la vie, parce qu’avec eux, le ciment est solide. »

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    1. J’aime beaucoup ce texte, merci. Il résume une partie de ma vie et c’est vrai que la tempête m’a rendue solide face aux épreuves de la vie et pourtant ce n’était pas gagné après la démolition!

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        1. J’ai fait une grosse crise de la quarantaine et cela a duré des années jusqu’à ce que je comprenne pourquoi quand je suis sortie du déni post traumatique. Après la destruction qui a duré encore et enfin la lente reconstruction.

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      1. De rien…
        Si ce texte vous plaît, lisez le livre « Juste avant le bonheur » écrit par Agnès LEDIG. Ce texte en est extrait.Il se trouve que je l’ai lu quelque instants avant de lire la publication de Maud. Et, j’ai pensé qu’il « tombait » bien…

        Bien sincèrement.

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