Faire le vide…

Je suis dans une période de ma vie on va dire changeante. je dois déménager d’ici à fin mars, je n’ai toujours rien trouvé, mais je ne désespère pas. Là n’est pas le sujet… J’ai décidé de faire du tri,  j’ai accumulé pas mal de choses, durant ma vie d’adulte et onze ans dans cet appartement j’en ai accumulé du merdier, des souvenirs que je ne voulais pas jeter. Et puis là je suis à un moment clef de ma vie, où le besoin de faire le vide des souvenirs aussi bien en allant voir mon psychologue qu’en me débarrassant des objets est devenu essentiel pour moi.

Au mois de décembre j’avais commencé avec les placards dans la chambre des enfants, en faisant du tri dans les vêtements, le linge de maison.  Comment dire, virer tous les vêtements de bébé, ça m’a coûté un peu… Ça m’a fait mal par certains moments, mais je dois le faire, je dois tourner la page à cette maternité… Alors c’est fait. Entre Noël et le jour de l’an, j’ai fait du tri dans les tiroirs de mon meuble au salon, j’ai jeté un tas de bordel…. 2 sacs de 50 litres, c’est pour vous dire…. Je dois encore faire du tri, j’ai des tonnes de papiers, dont des trucs je suis persuadée que je ne dois plus garder alors je vais le faire.

J’aimerais me mettre à la méthode Konmari mais je n’ai pas de commodes pour moi alors je vais acheter des boîtes pour ranger. Je me rends compte que j’ai des vêtements et que je mets tous les jours les mêmes. J’aime la mode, je regarde beaucoup les blogueuses mode, mais je n’ai pas les moyens de m’acheter des tonnes de fringues, et honnêtement je ne suis pas malheureuse de ça. Oui parfois il y a des choses qui me font envie mais je sais me raisonner.

Pareil pendant longtemps j’ai adoré m’acheter des sacs, aujourd’hui je vais en faire le tri, là je sais que ce sont les seuls trucs que je vais mettre en vente, car j’ai parfois économisé durant des mois pour me payer le sac que je voulais. Mais aujourd’hui je ne vais pas dire que je suis dans le minimalisme pour tout, mais j’épure, c’est comme si  j’avais besoin de respirer et qu’en me débarrassant de tout ce trop plein, j’apprenais de nouveau à respirer tout doucement, lentement mais avec plus d’assurance.

Évidemment en faisant ce vide,  il y a des souvenirs douloureux qui remontent parfois, mais aussi des trucs plus tendres. Lorsque j’ai trié les tiroirs du meuble du salon, j’ai trouvé 4/5 souvenirs avec mon père, sans que je m’y attende. Mon frère est venu manger avec moi, le soir j’ai dit papa était avec moi lors du rangement… On a souri…. Parfois j’ose espérer que ce sont des clins d’œil de la vie, de ceux partis…

Tout ça pour dire que oui jeter des souvenirs parfois, c’est difficile, mais une fois que c’est fait ça fait du bien. Je suis assez fière de moi, assez fière de pouvoir me libérer de lourds souvenirs gardés jusqu’alors…. Le tri est loin d’être fini, il faut que j’en fasse encore, il faut que j’aille encore plus loin dans cette démarche d’épurer ce que je possède. Par contre il y a des objets qui sont un peu comme des doudous que je ne peux jeter encore, ils ont ce pouvoir rassurant. Mon psychologue me dit que je ne dois pas les jeter, qu’il sont là pour que je me sente sécure, un jour j’aurais peut être plus besoin de cela; quand j’aurais fini ma construction mais pour le moment je n’arrive pas à faire du vide à 100% mais j’ai avancé, beaucoup et je suis fière de moi.