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Penser à soi, plutôt qu’à l’autre?

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Depuis plusieurs mois, années même je dis faut que je pense à ma G… et que j’arrête de m’en faire pour les autres… Cette résolution j’en parle et j’en reparle sans arrêt… Je me dis que c’est ce que je dois faire… Et puis…

Et puis il y a des gens que je vois pas bien autour de moi… Alors je veux les consoler, j’aimerais enlever toute la douleur qu’ils ressentent. Je n’arrive pas à être égoïste, à penser à ma gueule, à rester insensible au malheur de l’autre.

Je me fais engueuler depuis le début de mon hospitalisation (et même avant) comme quoi je devais être égoïste, ne pas me laisser atteindre par le malheur des autres, que je dois m’écarter des gens quand ils sont dans la détresse alors que je le suis aussi.

Mais je n’y arrive pas, je ne peux pas, c’est plus fort que moi. Je n’attends rien au retour, mais juste savoir que l’autre va mieux ça remplit mon coeur de joie. Oui mais moi, moi dans tout ça, je morfle sévère dans ces cas là. Car je me fais trop de soucis pour la personne pas bien, je ne cherche même pas à me demander si moi je suis bien. Pourtant je sais au fond de moi que pour aider les autres faut que je sois bien, mais … Mais je ne sais pas faire autrement.

Parfois j’aimerais être moins empathique, ça me passe par la tête et puis ça repart aussitôt que c’est venu. Je pense que mon hyper sensibilité me fait être cette personne qui s’occupe de l’autre, au détriment de moi. J’en ai bien eu la preuve par 2 fois aujourd’hui. Mais j’ai aussi su dire non quand une personne est venue franchir des limites fixées dans ma tête. Je n’autorise personne à franchir des limites que je m’impose. Quand je veux aider c’est de mon initiative mais quand on me force à avoir un contact que je ne souhaite pas je sais me protéger quand même un minimum, je crois que quand on dépasse une limité fixée, mon empathie part, je ne sais pas être méchante mais ce que j’autre fait, dit etc… ne m’atteint plus du tout. J’ai encore cette sagesse d’esprit de ne pas me laisser trop bouffer longtemps, je le fais un petit moment jusqu’au dépassement des bornes des limites…. (hein Maurice?)

 

 

10 réflexions au sujet de “Penser à soi, plutôt qu’à l’autre?”

  1. Je me reconnais beaucoup dans tes mots, je suis aussi du genre hypersensible et hyper empathique, et pendant très longtemps j’en ai souffert, à travers les autres.

    La vie n’a pas été tendre avec moi (l’est-elle jamais ?) et les divers coups durs venant des personnes que j’avais mis tout mon coeur et toute mon âme à aider m’ont poussée à me refermer sur moi-même, histoire de protéger le peu de moi qu’il restait encore. On ne m’appelle plus « Mère Theresa » (surnom qui m’agaçait mais preuve que les gens le voyaient bien), on ne me contacte plus à toute heure du jour ou de la nuit pour le moindre souci. Et je ne le fais plus non plus.

    Des fois je regrette celle que j’étais, des fois je me dis que c’est mieux. Mais j’admire les gens qui arrivent à rester empathiques sans se détruire eux-même à petits feux. Pour mon bien, je dois y résister. 🙂

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      1. Si tu te détruis alors peut-être que ce serait bien à tenter de te protéger ? Je dis ça, je ne suis pas toi… Mais je sais que pour moi il était vital que je me protège. J’ai réussi à le faire seule, mais parfois un professionnel peut-être une aide efficace. 🙂

        J’espère que mes mots ne sont pas trop durs ou directifs, ce n’est pas mon but !

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  2. C’est le problème quand on est dans l’empathie.
    J’ai appris à me protéger tout en étant attentive aux autres. C’est ce que font les thérapeutes. Ils écoutent mais ne portent pas nos maux.
    Je pense un peu plus à moins dorénavant. Ce n’est pas de l’égoisme mais de la préservation. Bien souvent à part être là on ne peut pas faire plus pour les autres.

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  3. Je te comprends, je suis hypersensible mais pas dans l’hyperempathie, je ressens des choses mais je suis vite vidée (car introvertie également) alors je ne PEUX pas prendre tout le malheur du monde pour ainsi dire sur mes épaules. En même temps, je sais que je laisse l’impression de quelqu’un de fermé, très certainement pour me protéger. Ceux qui veulent me connaître doivent gratter la couche, ceux que ça n’intéresse pas, tant pis.
    Bon, je digresse, désolée.
    En fait, je voulais écrire que pour y arriver on doit passer du « il faut » ou « je dois » à je le fais. Ca change littéralement la vie!
    Et c’est important d’avoir des limites et, surtout, de les respecter.
    Je t’embrasse Maud!

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