Mes lectures

Mes « dernières » lectures

Crédit photo Pixabay

J’avais dit que j’allais faire un billet sur mes dernières lectures et voilà je m’exécute. Je ne sais pas si un billet regroupant plusieurs lectures vous plait ou vous préférez un billet par livre, j’aimerais beaucoup avoir votre avis sur la question. 😀 Pour le moment comme j’ai beaucoup de choses à vous parler je fais un billet regroupant mes coups de coeur de ces derniers mois car j’ai lu bien plus que ça mais je n’ai envie de parler que de mes coups de coeur, le reste étant insignifiant pour moi je n’aurais pas grand chose à dire dessus.

Et que ne durent que les moments doux de Virginie Grimaldi

Résumé: L’une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt. Elle est minuscule, pourtant elle prend déjà tellement de place.
L’autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid. Son fils laisse un vide immense, mais aussi son chien farfelu.
L’une doit apprendre à être mère à temps plein, l’autre doit apprendre à être mère à la retraite.
C’est l’histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d’émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin.Avec une infinie justesse et beaucoup d’humour, Virginie Grimaldi déroule le fil de leur existence et nous invite à partager leurs joies et leurs angoisses, mais aussi les souvenirs, les rêves et les espoirs.

Mon avis: Je ne l’ai jamais caché à quel point je suis amoureuse des livres de Virginie (et pas que, ses stories et ses photos sur Instagram, ses petits billets écrits entre 2) qui me font passer par tout un tas d’émotions à chaque fois. Une fois encore on arrive à s’attacher aux personnages, à s’identifier peut-être un peu. Je suis touchée vraiment par ces 2 personnages, la maternité est un sujet qui me touche beaucoup. Il est vrai que je n’ai pas fait l’expérience d’une naissance prématurée mais j’ai été confrontée à l’hospitalisation de mon enfant durant 22 jours, de l’impuissance dans laquelle nous sommes parfois mais aussi à l’espoir auquel nous nous accrochons sans doute inconsciemment et puis il y a ces rencontres qui aident vraiment. Par contre j’ai dû faire face au départ de ma grande et ce ne fut pas simple, il me reste les garçons certes, mais ce premier départ fut très douloureux même si elle n’en sait rien. Ma fille je me suis battue contre vents et marées pour l’élever en étant seule et malgré les jugements de tellement de gens. Alors oui je me suis un peu mise en parallèle des ressentis d’Élise même si je le répète j’ai encore 2 enfants ici alors ce n’est que partiellement comparable. Un grand merci à Virginie pour tous ces mots qui peuvent résonner en chacun de nous, qui a su dire les choses sans tomber dans le mélodramatique, j’aime ses mots et j’attends la sortie de ses livres avec impatience.

Mamma Maria de Serena Giuliano

Résumé: « Ciao, Sofia, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et j’ajoute un cornetto, parce qu’il faut manger, ma fille !
– Oui, merci, Maria. »
Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa.
Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti.
Il fait quand même meilleur ici.
Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.
Bref, j’ai enfin retrouvé mon village paisible.
Enfin, paisible jusqu’au jour où..

Mon avis: L’Italie c’est un peu toute ma vie, la descritpion qu’elle fait avec les habitants du village me parait tellement similaire à Roccasecca où vit une bonne partie de ma famille, c’est difficile pour moi de ne pas faire de « jolies » comparaisons, de ne pas me sentir attirée par cette Italie qui m’est si chère dont je me sens si proche dans le coeur et si loin géographiquement que décrit si bien Serena. J’ai tellement aimé retrouver ces « clichés » à l’italienne, cette odeur du café qu’on imagine, ces bruits de gens qui rient et parlent fort, un peu d’Adriano Celentano dans les oreilles. En plus il y a quelques sacrés pieds de nez au fascisme, au patriarcat aussi. J’aimerais tellement rencontrer Maria la tenancière du bar du village qui me fait penser à Maria la cousine de ma mère qui tenait un bar dans « notre » petit village italien, j’ai trop envie de parler de littérature avec Sofia cette traductrice de romans qui retourne en Italie après avoir quitté Paris à la suite d’une déception amoureuse et j’ai encore envie de m’imaginer discuter avec Ugo, Antonio, Lucia et bien d’autres encore. Sans doute que je suis attachée aux écrits de Serena car ils m’évoquent tant de choses auxquelles je m’identifie, auxquelles je suis très attachée. C’est un roman qui fait vraiment du bien à lire et qui nous fait voyager et dès que je vois le titre me met en tête la chanson du même titre Ricchi et Poveri qui a bercée toute mon enfance.

Un jour viendra couleur d’orange de Grégoire Delacourt

Résumé: Tandis que le pays s’embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu’il ordonne par chiffres et par couleurs. Sa pureté d’enfant «  différent  » bouscule les siens  : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence  ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. Et la jeune Djamila, en butte à la convoitise des hommes, fascinée par sa candeur de petit prince.
Fureurs, rêves et désirs s’entrechoquent dans une France révoltée. Et s’il suffisait d’un innocent pour que renaisse l’espoir  ? Alors, peut-être, comme l’écrit Aragon, «  un jour viendra couleur d’orange (…) Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront ».

Mon avis: Quel plaisir de lire un nouveau livre de Grégoire Delacourt. De luttes sociales, en passant par la religion, le droit de mourir, la précarité, le chômage, la maladie, l’amour pur entre 2 adolescents, l’amour qui meurt, voilà une bonne partie des thèmes évoqués dans ce roman. On découvre la colère des personnages par rapport à leur condition, comment ils vont essayer de la « gérer » ce qu’ils vont en faire aussi. J’avais peur que « la caricature » des gilets jaunes soit justement trop caricaturée, j’avais peur qu’on tombe un peu dans le pathos de tout un tas de choses, sur le handicap du jeune Geoffray, sur la mort prochaine des malades en fin de vie que côtoie Louise via son métier infirmière en soins palliatif et qui ramène ça chez elle, sur les droits des femmes et en particulier de la lutte de certaines jeunes filles étouffées par un système patriarcal, sur la perte d’un emploi et tout ce que cela engendre mais tout est décrit avec poésie je pourrais dire. Ce livre est rempli d’humanité, de douceur aussi au milieu de l’injustice, des problèmes auxquels chaque être humain peut être confronté ou presque. C’est une belle surprise même s’il peut déranger par des choses qu’on ne voit pas forcément nous en tant que français, on ne voit pas forcément ce qu’il se passe dans le « mauvais quartier » non loin de chez nous, chez le voisin qui est confronté à la misère sociale, à cet autre voisin qui est touché par le handicap, oui ça se passe dans un livre et pourtant tout ça, ça se passe quelque part en France parfois chez nous, chez nos voisins, dans une France qui rugit de colère depuis des années maintenant, le ton qui s’élève de plus en plus, une France avec des inégalités sociales, des gens qui vivent, des gens qui survivent, pendant que des ministres prennent un avion pour faire moins de 300kms d’autres n’ont plus rien à dépenser dès le 15 du mois. Dans ce livre qui dérange, secoue, remue, bouleverse mais écrite de manière douce et forte à la fois comme pour amoindrir la souffrance de cette France « malade », c’est un peu un bonbon acidulé ce bonbon qui fait plisser les yeux par son acidité mais qui à la fois laisse un goût sucré.

Bon je refais un billet très prochainement car je trouve que 3 livres évoqués c’est déjà pas mal et j’ai peur qu’après ça fasse « trop ». Et vous quelles sont vos dernières lecture?

7 réflexions au sujet de “Mes « dernières » lectures”

  1. Merci Maud pour cette chronique, 3 livres comme ça c’est très bien je trouve.
    Je suis tentée par Mamma Mia, j’avais apprécié Ciao Bella.
    De mon côté je viens de lire « Lost Man » de Jane Harper et j’ai beaucoup aimé, cette auteure australienne se lit tellement bien… J’ai commencé le dernier Musso et « L’herbe rouge » de Boris Vian.
    Côté audio j’ai écouté « Cupidon a des ailes en carton » que j’ai aussi beaucoup aimé (mais dans un style complètement différent de Lost Man) et là j’écoute « Comment gérer un partenaire toxique » qui donne pas mal de pistes de « développement personnel ».
    Je te souhaite une belle journée, malgré tout tes rendez-vous médicaux..!

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  2. C’est un bon format!
    De plus en plus tentée par les livres de Virginie Grimaldi.
    De mon côté j’ai lu le « tatoueur d’Auschwitz » de Heather Morris tiré d’une histoire vraie. Et le livre du voyage de B Werber que je conseille vraiment.
    Belle journée Maud

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  3. Bonsoir Maud,
    Merci de m’avoir fait découvrir Serena GIULIANO.
    J’ai bien aimé Mamma Maria, très agréable à lire et qui apporte de l’eau au moulin de la réflexion sur l’accueil des migrants…
    J’ai passé un agréable moment avec ce livre, lors du long trajet aller-retour en voiture de ce dernier vendredi… Je l’ai lu en entier, en terminant à la lampe torche !
    Et, les personnages ont vécu la même terrible séparation que moi (décès subi par infarctus).
    Belle soirée !

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