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Trop c’est trop….

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Voilà 24h ou presque loin de mon blog (oui j’ai commencé ce billet en début de semaine), des dizaines et dizaines de messages sur instagram malgré ma demande de ne pas m’écrire mais pourtant faut bien l’avouer j’ai eu des mots très gentils, de gens que je ne connais pas… Bref, je n’ai pas répondu à tout le monde, car la tête trop prise par mes problèmes, mes doutes, mes peurs et mes angoisses…. Mais merci je suis forte bien plus forte que beaucoup de gens pensent…..Je ne vais pas dire que ça ne me touche pas, mais j’ai encore pris une sacrée claque face au monde virtuel alors je doute de tout, de tout le monde et je doute surtout de moi. Mais c’est, je pense que c’est parce qu’on m’a fait beaucoup de réflexions et ce depuis toute petite, alors c’est bien ancré en moi je pense et c’est difficile de me défaire de tous ces « tu es trop »..

Oui j’ai eu le droit à t’es trop grande, t’es trop maigre (quand j’étais enfant, ado et adulte) t’es trop grosse, t’es trop timide, t’es trop loin, t’aime trop, t’aime trop peu, t’es trop maman, t’es trop bonne (oui j’y ai eu le droit), t’as une trop grosse poitrine, t’as les cheveux trop longs, trop courts, t’es trop conne, tu lis trop, tu cuisines trop, t’es trop méfiante, t’es trop peu méfiante, tu vas vas trop vite, tu vas trop lentement, t’es trop peu présente, t’es trop présente, t’es trop sensible, t’es trop fort, tu te blindes trop, tu pleures trop, tu ne pleures pas trop à alors tu n’as pas de peine, tu te blindes trop, tu boire trop d’eau (et bien sûr pas d’alcool quand tu passes ta vie avec un alcoolique forcément tu es dégoûtée ce qui se rapporte à l’alcool), tu hurles trop (quand je me fais cogner, éclater la figure ben ouais je vais pas rester là sans rien dire), tu dors trop peu, tu as trop peur de moi…. Enfin je suis trop tout un tas de choses visiblement mais j’assume d’être ce trop plein de choses, je suis comme ça, je suis moi et personne ne me l’enlèvera.

J’ai souvent été trop présente pour les autres, j’ai souvent trop peu pensé à moi, j’ai voulu aider comme j’ai pu au détriment de ma petite personne (j’aurais dû faire psy), j’ai trop porté la misère du monde sur mes épaules mais j’ai aidé en étant consciente que je ne peux pas tout faire à leur place, aider oui mais pas les conforter dans tel ou tel état chacun est acteur de sa vie (et je le sais que trop bien), me séparer d’un mec alcoolique n’a pas été simple car même si c’est lui qui m’a quittée, il a essayé 1000 fois de revenir et je n’ai jamais cédé à son chantage, il n’a pas voulu se faire aider, aujourd’hui (enfin y’a quelques années) j’ai décidé de le laisser se débrouiller seul, je ne veux plus de ses mensonges, de ses coups bas, même des années et des années après notre séparation. Mon père médecin m’avait dit Maud tu ne peux pas le sauver c’est à lui de le faire, montre que tu es lumineuse ça lui donnera peut être envie de s’en sortir, si tu veux tu peux l’aider mais pas faire son travail à sa place et quand on s’est séparés juste avant la mort de mon père, ce dernier m’a dit je peux partir en paix, ça voulait tout dire. Pareil pour ce mec dépressif qui me fracassait sans arrêt, j’ai passé des nuits en nuisette sur le palier car il me foutait dehors sans mon sac, sans mon tel, sans mes clefs sans mes vêtements en plein hiver, je suis restée en pensant l’aider, je n’ai pas réussi un jour j’ai décidé de partir car j’ai vu que malgré ses diverses hospitalisations il ne voulait pas s’en sortir, se complaisait dans son rôle de dépressif, me faisait porter toute la responsabilité, me faisait du chantage au suicide sans arrêt, que sans moi il ne serait rien. Bien au contraire, lorsque je suis partie, il a pris conscience de tout un tas de choses, je crois qu’aujourd’hui il va mieux, il s’est marié, a des enfants je crois qu’il va vraiment mieux. J’ai compris que je ne pouvais pas aider quelqu’un qui restait dans cet état dépressif, se confortais là dedans. Je lui ai montré sans doute le chemin de la guérison en le quittant, alors que quelque part avant je le maternais, je le laissais se complaire dans cet état alors que je croyais l’aider en restant, en l’aidant au maximum dans sa vie quotidienne, en faisant tout un tas de choses pour lui alors que son état dépressif me bouffait moi, j’ai sombré oui, j’ai sombré avec lui, pour lui mais j’ai eu malgré mon état le courage de partir. Oui il m’a fallu du courage, énormément de courage et de lucidité aussi sans doute….Ce fut terrible sur le moment, ce fut terrible ce sentiment de culpabilité pendant des années et des années, il y avait toujours cette part de moi qui s’en voulait jusqu’à y a quelques années, je me suis dit c’est la meilleure choses que tu pouvais faire pour lui, il a rebondit alors que ce mec était dépressif depuis son enfance et que j’ai toujours agit comme les autres le faisaient à le laisse se morfondre, à le laisser dans cet état de léthargie, le quitter à été un éléctrochoc sans doute pour lui, j’en avais parlé avec son psychiatre qui m’a dit qu’en effet c’était la meilleure solution pour lui et pour moi, que seul lui pouvait guérir de la dépression pas moi à sa place, pas moi pour lui….Il ma fallu vraiment du courage, j’en ai eu beaucoup mais pour le coup pas trop, j’ai eu ce courage de partir, le courage de m’entendre dire que j’étais LA méchante, le courage de me relever après avoir sombré à cause de ses menaces, du chantage et plein d’autres trucs encore. Une relation n’est pas une fin en soi, on ne peut pas sombrer pour les autres, on doit justement leur montrer le chemin en partant souvent. Je ne suis pas sans coeur, bien au contraire le psychiatre m’avait dit à l’époque que j’avais un énorme coeur de faire ça, de ne plus le laisser se morfondre dans mes bras mais lui ouvrir de nouvelles perspectives, de ne plus le laisser dans une vie faite de faux semblant car c’était la pire des solutions…. Des années après j’y repense et que je suis fière de moi d’avoir été la trop méchante à ses yeux mais grâce à mon départ il s’en est sorti… Et je vais avouer un truc ici, j’étais la trop méchante car j’étais enceinte et je n’ai pas gardé cet enfant car ce mec me frappait, car cette personne était dépendante de moi, que j’avais déjà une fille à élever seule ce fut la décision la plus difficile à prendre mais j’ai fait ce choix en mon âme et conscience mais pas sans peine évidemment, ce bébé surprise a été ma plus grande peine, chaque 7 mars depuis 22 ans je pense à ce que j’ai subit ce jour là, à me dire que j’aurais pu le laisser grandir, mais je me dis le laisser grandir auprès d’une personne dépressive aurait été la pire solution. J’ai mis longtemps à me pardonner ça, je ne sais pas si le pardon est vraiment fait vis à vis de moi car ouais la trop sensible que je suis est dans l’émotion permanente mais je sais que ce bébé aurait vécu sur les traces de la dépression et ce n’est pas ce que je voulais pour lui pour moi non plus. L’amour qu’on peut porter à quelqu’un ne fait pas tout, j’avais besoin de vivre, même si j’ai longtemps pensé que le bonheur des autres faisait mon bonheur c’est le plus gros leurre de ma vie. Chacun est responsable de son bonheur (et de son malheur aussi et ça je le sais que trop bien). C’est marrant quand je pense aux gens que j’ai quitté je ne pense jamais à lui alors que c’est bien moi qui suis partie de cette histoire.

Alors oui je suis surement tout un tas de choses pour tant de gens, mais je suis moi, avec mes qualités, mes défauts, mes faiblesses, mes forces, mes envies, mes désirs, l’envie de me sortir de ce stress post traumatique qui pourrait laisser penser aux non-experts à une dépression, mais loin de moi d’avoir envie de mourir, loin de moi d’avoir cette envie/besoin d’être triste tout le temps, loin de moi l’envie de faire porter le poids de ces traumatismes à quelqu’un. Je suis quelqu’un certes parfois mélancolique, mais j’ai une envie de vivre, de découvertes, de rire, de déconner, d’aimer comme personne, d’aller chercher le bonheur au fond de mon coeur, de le trouver dans tellement de choses de mon quotidien. Oui je suis peut être la fille trop mais qu’on arrête de me juger sur celle que je suis sans me connaître, ou en ne connaissant qu’une partie de mon histoire, car parfois trop c’est trop. Et oui je me livre un peu sur mon passé, j’aimerais que ça fasse le déclic pour certaines personnes qui sont trop ci ou trop ça pour les autres, j’aimerais voir les gens que j’aime heureux et les autres aussi mais encore une fois chacun est responsable de son bonheur, le bonheur ne dépend pas des autres et encore moins avec les autres, le bonheur on le tient au creux de notre main, au fond de notre coeur et chaque être humain à ce bonheur au fond de lui, il faut juste pas se mentir, pas mentir aux autres vivre pour soi et non pour les autres ou à travers les autres. Le BONHEUR c’est soi, dit la fille qui est toujours TROP pour les autres, mais TROP c’est TROP peu pour moi….. Et parfois il y a des évidences dans la vie qui font que, j’en ai eu 2 jusqu’ici et je ne regrette rien de rien.

2 réflexions au sujet de “Trop c’est trop….”

  1. Tu en a déjà parlé de tout ce truc autour du « trop », je crois qu’on est beaucoup dans ce cas car « tu es trop… » est une expession très utilisée en éducation

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    1. euh alors si j’ai envie d’en parler plusieurs fois je peux car c’est mon blog… Et puis en plus je ne me suis jamais livrée sur ce que j’avais vécu Maud (enfin une infime partie de ce que j’ai vécu je ne dirai jamais les détails sordides de ma vie là c est encore du très joli….) bisous

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