C’est tous les jours Halloween chez moi

J’ai effacé les billets écrits à Hyères, je trouvais ça nul, pathétiquement nul. Alors j’écris, je vous avertis c’est pas la joie dans ma tête, alors il va y avoir de la pleurnicherie, donc vous pouvez quitter le navire tout de suite, avant de vous laisser envahir, submerger avec moi dans mes eaux profondes, dans les abysses de ma noirceur.

Depuis quelques temps, mes démons sont revenus, je ne vais pas très bien, je crois que le décès de mon oncle a ravivé quelque chose en moi de très fort, la peur de l’abandon, j’ai réalisé à quel point les gens peuvent nous quitter du jour au lendemain. Depuis je ne vais pas bien, j’ai peur alors je m’isole, je m’isole de gens, même chez moi je suis devenue triste.

Depuis quelques jours, ma tristesse, ma peur a pris une vitesse affolante, c’est vertigineux. J’ai tout fait pour qu’on m’abandonne avant d’être abandonnée et forcément je ne vais pas bien. Je me retrouve encore plus bas qu’il y a 8 ans après LA grosse séparation de ma vie et là c’est pareil doublé de mon stress post-traumatique qui est encore bien présent. La reprise de l’école par dessus a tout pour me plaire, niveau angoisses, fantômes et démons je suis au top.

Je ne vais pas évoquer ce que je traverse, car ça ne regarde que moi et puis pas ici pour régler des comptes, mais je passe par des moments compliqués, j’ai perdu quelques 6 kilos en une semaine, je sais que des jours pas très sympathiques m’attendent, des nuits encore moins, puisque les démons sont là, bien présents, bien plus que le reste de l’année. Les larmes ne cessent de rougir mes yeux depuis vendredi, je n’arrive plus à faire semblant devant les enfants, je suis enfermée dans mon monde, dans une espèce de mutisme, de toutes façons, personne ne comprendrait ce que je vis, je ne peux pas en parler.

Si je dis que c’est tous les jours Halloween chez moi, c’est que mes démons sont là mais j’arrive souvent à les contenir sauf que là ils ont décidé de faire ce qu’ils veulent, comme par exemple prendre possession de mon coeur, de ma tête, de mon âme. Mais je n’ai plus la clef pour les enfermer à nouveau, je ne sais plus les remettre ailleurs que là où il se trouvent. J’espère qu’avec de la patience, de la douceur qu’ils seront de nouveau plus disciplinés er qu’ils me laisseront en paix. Mais je sais qu’il me faudra du temps, je sais qu’il va falloir que je les apprivoise de nouveau pour qu’ils soient plus dociles.