La solitude…

Elle est ma meilleure amie comme ma pire ennemie. Je suis cet être atypique, ambigu, Je suis comme ça, je ne peux pas changer ma nature, pas changer celle que je suis. J’aime les gens mais souvent je les fuis mais aussi ils me fuient. JE les fuis pour me protéger d’un éventuel mal qu’ils peuvent me faire, quand je dis mal, je peux parler de choses qui me ferait du mal à moi par forcément du mal voulu par les autres. Mais mon hypersensibilité, ma peur de l’abandon me font me retirer souvent de relations. Je suis une piètre amie depuis un moment, je n’arrive pas à entretenir des relations suivies avec les gens en général. Et puis il y a mon stress post traumatique, mes angoisses mes phobies ça fait peur, les gens ne comprennent pas, ne veulent pas comprendre. Sans parler du handicap de mon petit (oui un jour j’arrêterai de dire mon petit mais pas ce soir).

On dit qu’on est seul(e) face à ses angoisses, ses démons, ses malheurs et ses peur et c’est bien vrai. Personne ne peut se mettre à notre place et même si quelqu’un voulait essayer de se mettre à ma place je n’aurais sans doute aucune envie qu’il (elle) découvre toute ma vie, la pourriture que ça a été, rien personne ne soupçonne ce que j’ai vécu car je ne veux pas m’étendre, j’avance (oui certes tant bien que mal) mais j’avance, parfois je me casse la gueule, parfois je reste à terre un moment mais j’essaie toujours de me relever pour avancer, oui parfois je rampe mais je suis une fille (j’ai du mal à dire je suis une femme, la petite fille qui est en moi est bien trop présente je crois) qui veut avancer, mais il est vrai que ça m’épuise.

Revenons au sujet principal qu’est la solitude. La solitude j’en ai besoin mais parfois elle m’angoisse, elle me fait peur souvent et pourtant j’en ai terriblement besoin. Je ne suis pas ce genre de personne à aimer me mêler à la foule, bien au contraire. J’aime passer des heures seule, à bouquiner, écrire, créer des bijoux, peindre, j’ai besoin de ça pour me ressourcer. Toute personne hypersensible, atypique devrait normalement comprendre ce besoin de solitude parfois.

Mais pourtant paradoxalement la solitude fait souffrir parfois. Parfois je ne sais pas l’apprivoiser, elle m’angoisse, me terrorise même, je me sens seule, abandonnée et j’ai mal. Je vous dis je suis compliquée, difficile à suivre, n’est ce pas? J4ai cette peur de l’abandon alors pour ne pas être abandonnée je fuis les gens, j’ai peur de souffrir alors j’évite désormais de m’investir dans les relations. Mais ça amène beaucoup de solitude tout ça et oui je le vis mal parfois. J’ai ce fonctionnement des neuroatypiques, pas toujours facile à cerner. Il faut dire qu’avant j’avais absolument besoin qu’on m’aime, j’avais ce besoin de satisfaire les autres, de toujours leur faire plaisir et c’est vrai que j’avais peu de retour, j’avais même jamais le doit ou presque à un merci alors que je me pliais en 4 pour les désirs des autres. Cette souffrance que je vous raconte là elle la partie visible de l’iceberg, je suis bien plus blessée qu’on ne le pense, bien plus en souffrance que je veux le laisser paraitre et pourtant j’ai cette hargne en moi qui me fait toujours avancer, je suis une battante (pleurnicharde certes mais battante). J’ai appris par la force des choses à ne plus avoir ce besoin des autres, le jugement des autres je m’en fous en fait, mon auto critique et mon auto sabotage sont bien assez suffisants ne vous inquiétez pas.

Parfois j’aimerais avoir moins de moments de solitude, parfois j’aimerais avoir une vie un peu plus riche socialement parlant, mais entre tous mes traumas, mes peurs et phobies, l’handicap de mon fils (et le fait qu’il soit harcelé de nouveau à l’école) c’est pas vraiment compatible. J’ai une peur immense de L’AUTRE alors oui ça n’aide pas à être sociabilisée, je n’ai pas vraiment d’amis on va dire, beaucoup de connaissances mais les amis qui sont ils vraiment? Je me sens seule souvent, parfois je le vis bien et parfois terriblement mal, mes animaux, mes livres remplissent les moments de solitudes comme les fois où je cuisine, c’est pour ne pas penser à la solitude, boucher les moments down où la solitude fait trop mal. Oui je suis une hyperactive car justement la solitude m’angoisse souvent et pour ne pas sombrer, pour combler il faut que je sois active sinon la solitude prendrait encore plus l’aspect d’un monstre dans ma vie. La solitude n’est pas toujours facile à apprivoiser mais elle m’est aussi nécessaire, parfois la solitude fait ressortir de chacun de nous de merveilleux trésors comme elle peut à elle seule détruire une personne.

Et vous vous le rapport à la solitude? With love…❤️