Parfois j’aimerais avoir ce pouvoir de tout recommencer à zéro, non pas que je regrette quoi que ce soit et surtout pas mes enfants. J’aimerais effacer ce blog avec cette douleur si présente souvent, des mots de joie mais surtout des appels au secours sourds avant le grand craquage d’il y a quelques mois. J’aimerais effacer mes comptes des réseaux sociaux, effacer tous ces souvenirs, tout ce qui a pu me faire mal, toutes ces photos de ces instants volés de moments heureux qui font mal quand je les regarde, effacer ces moments douloureux aussi pour pas que cet état me rappelle sans cesse à l’ordre. Avoir une page blanche où tout est à écrire.
J’aimerais être blanche, immaculée sur le net, mais dans ma vie aussi parfois. Je n’aimerais pas avoir connu l’amour, la mort de mes proches, j’aimerais être parfois un robot dénuée de tout sentiment. Je n’ai pas pris conscience pendant longtemps ce que je pouvais écrire pouvait se retourner par des personnes néfastes contre moi. Je n’ai jamais voulu de mal à qui que ce soit, honnêtement et j’ai cru que tout le monde était comme moi. Je n’ai pas compris qu’il y avait des méchants et des gentils. Je suis loin de tout sentiment de vengeance, de faire du mal volontairement et même si aujourd’hui j’ai pris conscience qu’il y en a qui font exprès de faire du mal et piquer là où ça fait mal je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Je n’arrive pas à assimiler pourquoi certaines personnes ont ce besoin de faire du mal, de s’amuser de cela.
Je crois que je ne suis pas « humaine » pour cela, je crois que je ne suis pas armée pour vivre cela, j’aimerais avoir cette force de répondre quand on me fair du mal, de foutre un coup de pieds dans la fourmilière, de rendre les coups mais ça m’est impossible. Je me renferme, limite honteuse de me laisser faire du mal, honteuse de ne pas répondre, honteuse de souffrir. Alors qu’au final, je ne devrais pas ressentir de honte, mais c’est comme ça. J’aimerais être un peu plus comme tout le monde, me fondre dans la masse, être le reflet de la société, mais ça serait aller à l’encontre de ce que je suis. C’est pour cela que parfois je me dis j’aimerais tout recommencer à zéro, pour que je sois formatée autrement, plus forte. Et puis la voix de la sagesse (ou de ma raison) me revient et je me dis est-ce par ce qu’on est méchants, parce qu’on sait être blessant, piquant, destructeur qu’on est plus fort? Au final je ne crois pas, la solution d’être méchant et tutti quanti est la solution facile, la solution de lâcheté quelque part. Je crois que savoir pardonner, avancer, ne pas rentrer dans le jeu de certaines personnes est une réelle force, et peu importe si on trouve que c’est une faiblesse, moi je suis persuadée que c’est une force.