
Mes enfants sont ma vie, mes enfants font partie de moi, je fais encore partie d’eux… J’ai donné tout ce que j’ai pu depuis plus de 21 ans. Je me suis sacrifiée beaucoup pour eux, car je ne voulais pas qu’il manque de quoi que ce soit. J’ai été là au maximum pour eux, car de l’autre côté, il y avait ce parent absent alors je n’ai pas voulu les priver de 2 parents. J’ai eu mal, tellement mal de l’absence des parents, de MES parents. Je ne voulais pas faire vivre ça à mes enfants. J’ai expliqué mon grand désarroi et mes angoisses quant au départ de mon dernier en classe verte.
Bien sûr qu’il me manque, bien sûr que j’ai hâte de le retrouver, évidemment je vais regarder 10 fois par jour s’il n’y a pas de photos de sa petite bouille mises par la maitresse avec un nouveau résumé…. Oui il me manque, c’est évident… Mais ce qui est paradoxale c’est que je prends le temps de vivre, mon grand de 13 ans est là, sans faire de bruit, je me repose, je vis, je prends du temps pour moi…. Et depuis combien de temps je n’ai pas pris de temps pour moi vraiment sans être interrompue, sans qu’on me sollicite? Je ne sais pas honnêtement…. Là c’est donc moins de charge mentale, je recharge mes batteries. Longtemps j’ai cru être indestructible et puis il y a 4 mois quasiment j’ai vu que non, que mon corps me disait STOP!!!!! Mais je ne réalisais pas plein de choses.
J’ai vécu pour mes enfants, à travers mes enfants depuis tellement d’années… Je m’en suis oubliée, j’ai voulu leur faire plaisir, …J’ai tout donné, pour tout ce petit monde, sans compter, sans attendre de retour, ça me paraissait tellement naturel, Je me suis rendue esclave de ma famille. Je pensais leur être indispensable (surtout pour Paolo et sa saleté de maladie), je me suis plantée, ils ont besoin de moi évidemment mais savent faire tellement de choses sans moi, je les aies préparé sans m’en rendre compte. Mais moi je me suis épuisée car je n’ai pas pris le temps de recharger mes batteries, je n’ai pas pris le temps de souffler, de me reposer vraiment, de vivre une autre vie que celle de maman. Je me rends compte là que j’ai pas mal oublié ma vie de femme, oui même si j’ai été amoureuse il y avait toujours mes enfants, toujours, toujours. Je ne dois plus douter que si je les quitte 24, 48, 72h ou plus je ne suis pas une mauvaise mère pour autant. J’ai le droit à une vie de femme en parallèle de ma vie de mère, je n’ai pas su trouver un équilibre car je ne l’ai jamais cherché, je n’ai jamais même pensé que j’avais le droit de vivre pour moi. Et pourtant c’est la clé, vivre pour moi pour prendre soin d’eux. Désormais je vais vivre plus pour moi, je vais prendre du temps pour moi, pour faire ce que J’AIME et pas faire en permanence ce qu’ils veulent, ce que je pense bon pour eux. Ils ont le droit d’avoir un avis, d’avoir des envies, tout comme moi. Cette nuit là, il est 3h05 du matin, et je vous présente Maud la maman de Lisa, Giacomo et Paolo mais pas que…. Maud 41 ans, découvre qu’elle a aussi le droit de vivre pour ELLE… Je suis une mère mais pas que…. Je dois juste ne plus me sentir coupable de prendre du temps pour moi.
* Et puis je suis si heureuse de le voir prendre son indépendance vis à vis de moi, je vois sur les photos qu’il va bien, et bien évidemment c’est le plus beau MON FILS <— en « Maud » mère juive (et il n’y a rien de péjoratif là dedans car une mère juive ou une mère italienne c’est du pareil au même) ❤
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