L’humain dans toute sa splendeur à travers le net…

Parfois mon hypersensibilité je la déteste, comme en ce moment, enfin ce soir. Je m’attache aux gens qui s’en foutent complètement de ma figure, alors je m’éloigne pour faire le deuil d’une relation « amicale » pour ne pas me prendre encore l’indifférence des gens. Quand j’aime les gens (oui je n’aime pas bien les gens, je ne pourrais jamais dire à quelqu’un ami ou amour je t’aime bien on aime bien un objet mais on aime les gens) je ne les aime pas à moitié, je les aime avec mon coeur, mon corps, ma tête… Et souvent je m’attache aux gens, mais eux s’en foutent complet de moi, ils n’arrivent pas à comprendre à quel point leur indifférence peut me faire mal… Pareil je m’attache à des gens à travers un écran et puis l’autre pour une raison X ou Y s’éloigne de moi et là c’est un ouragan (oui comme celui de Stéphanie de Monaco <— l’humour comme bouclier) que je me prends en pleine face.

Je suis sur les réseaux sociaux, car ma solitude a des limites quand même. Oui être blindée d’angoisses de phobies, être maman solo à 100% d’un gamin différent ça n’aide pas à aller vers les gens alors souvent le seul moyen de parler, c’est de parler avec les gens sur internet, je n’ai aucune vie sociale si je peux dire (c’est un doux euphémisme). Et puis on voit passer des trucs qui font mal, l’hypersensibilité je pense la maîtriser et puis parfois elle fait un peu la Lambada dans ma tête (c’est bon ou bien vous voulez que je vous mette la musique de la Lambada dans la tête???) , mon coeur et mon corps, alors je vois des trucs que je ne voudrais pas voir, des trucs qui font mal, des gens qui insultent telle ou telle personne d’autiste, des gens qui se permettent de juger les autistes et étant maman d’un enfant qui a le trouble du spectre de l’autisme, je peux dire que lire les jugements sur l’autisme quand on y capte rien, quand on voit quelqu’un dire mais toi t’es autiste ou quoi? (car ils n’arrivent pas à se comprendre) etc… Mon coeur de maman saigne, mon coeur de personne humaine se déchire en un million de petits morceaux sanguinolents… Alors encore une fois, je m’éloigne pour ne pas prendre l’ignorance humaine en pleine face, pour ne pas lire des insultes par rapport au handicap, pour ne pas voir des conneries écrites par des gens qui n’ont jamais été confrontés à l’autisme ou au handicap. Parfois je n’arrive plus à encaisser ces jugements bêtes, méchants, gratuits et là ce soir c’est le cas, j’ai envie de « cramer » ces personnes ignorantes, de leur mettre en face de leurs conneries, qu’ils comprennent à quel point ça peut blesser. C’est pour moi, plus facile de me « socialiser » via un écran que dans la vraie vie dans un premier temps car je suis une vraie timide et j’ai beaucoup de mal à aller vers les gens mais ce soir quelle déception encore une fois.

Oui ce soir, mon hypersensibilité je la déteste car je pourrais m’en foutre de tout ça, je pourrais envoyer chier comme parfois je sais faire, mais je suis dans la souffrance alors je ne veux pas m’emporter, ou faire souffrir parce que je souffre… J’ai passé l’âge du donnant donnant, du oeil pour oeil dent pour dent. Mais franchement l’humain me désole, déçoit, celui que je vois à travers le net aujourd’hui alors que je suis à fleur de peau de par mon hypersensibilité n’est que peu reluisant. J’ai besoin d’échanges, j’ai besoin de voir que malgré la distance, malgré qu’il y ait un écran entre nous que je peux compter pour quelqu’un (mais ça c’est illusoire) je ne parle pas d’amour mais tout simplement de relations humaines. Ce soir oui je me sens un peu seule, ce soir je suis déçue par l’Homme, ce soir je n’ai plus envie de lire des conneries sur l’autisme, le handicap car ça me touche de très près, surement trop près. Mais je n’ai pas envie de m’excuser car je suis blessée, je n’ai pas envie de m’excuser car je suis hypersensible, je n’ai pas envie de m’excuser car tout me touche tellement, je ne veux pas m’excuser d’aimer les gens follement (jusqu’à ce qu’ils me déçoivent), je n’ai pas envie de m’excuser d’aimer purement dans le sens où j’aime sans aucune mauvaise pensée, malveillance ou autre, j’aime avec mon coeur, ma tête, mon corps.

Alors une fois encore, je me retire des réseaux sociaux, encore une fois je vais prendre du recul, encore une fois je vais me dire que ça va passer, que les gens ne peuvent pas être si méchants, ignorants que ça…. Encore une fois, je vais pleurer, me dire que mon hypersensibilité est pourrie. Et puis je vais trouver des occupations pour soigner mes maux, utiliser des mots, utiliser la photo sans doute comme thérapie, pour m’inventer un monde plus joli où toute la connerie humaine sera loin de mes pensées, où toute personne profiteuse sera loin de mes yeux et pour garder en images la beauté de ce qui m’entoure. Bon je dois faire des tonnes de progrès en photos, je vais essayer de potasser un peu les bouquins de photos, je vais m’acharner encore et encore pour arriver à de plus jolis résultats, je vais tout simplement m’entrainer. Il est donc grand temps que je referme un moment les réseaux sociaux (à part Instagram que je garde pour les jolies images) pour rallumer mes étoiles qui sont un peu éteintes actuellement à l’intérieur de mon coeur et de mon esprit, il va falloir faire briller tout ça. Oui ce soir j’ai le coeur lourd, comme souvent de par mon hypersensibilité, mais je sais que je vais me relever comme d’habitude, que je vais trouver 1001 choses à faire pour ne pas me laisser submerger par la tristesse très longtemps, trop longtemps. Une soirée à voir l’humanité tout entière de la même façon c’est à dire moche et sans empathie c’est déjà trop pour moi, je veux me dire que des humains peuvent être beaux, pas faux, pas hypocrites, pas dans le jugement permanent. Alors je me dis, haut les coeurs mais pour rien au monde je veux changer celle que je suis, je veux continuer à aimer de toutes mes forces, à avoir de l’empathie, je veux continuer à m’émerveiller de ce qui m’entoure et de ne pas être dans le jugement.

D’ailleurs qui fait de la photo et qui s’y connait un peu par ici? Et comme je dis il y a de moins en moins de cas contact entre les humains à part pour le Covid.