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Le manque

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Le manque est je crois un bon indicateur pour savoir si on aime quelqu’un ou pas.  Même quand l’histoire n’est qu’à ses prémices, si je ne ressens aucun signe de manque je sais que l’histoire ne durera pas. Je sais que c’est un peu réducteur à savoir si l’histoire mais je jauge assez facilement dès le début. Si je ne pense pas à la personne, si elle ne me manque pas, si je n’ai pas cette envie de vivre ma journée avec le besoin de lui raconter ce que j’ai fait c’est couru d’avance.

Le manque est la sensation donc qui me permet de jauger mais c’est aussi une sensation très désagréable et que je ne sais pas gérer.  Oui je ne sais pas gérer le manque, je ne sais pas gérer l’absence. Pour donner un exemple quand je sais qu’un de mes enfants ne sera pas avec moi pour X jours ou que je ne vais pas voir la personne que j’aime pendant un certain nombre de jours, je me pourris la tête quelques heures avant histoire de bien gâcher les dernières heures au lieu d’en profiter.

L’absence donc le manque de l’autre peut m’arriver n’importe quand, ça peut être limite une vraie crise d’angoisse. Dans ces cas là, je me renferme dans ma bulle, j’essaie de ne pas trop faire sentir ça à l’autre. Ce que je ne supporte pas dans cet « état » de manque c’est de me retrouver face seule à moi même, la solitude me pèse. Et puis il y a ces fois (qui sont plus fréquentes désormais que les fois où je me cache)  où je lâche un peu mes émotions et là je dis à l’autre qu’il me manque. Je n’aime pas ces moments là, ça me rend aux yeux de l’autre si vulnérable, je n’aime pas être vulnérable et pourtant à force de sensibilité, à force de tirer sur une corde chaque année un peu plus fragile ça a craqué, je suis devenue fragile, vulnérable. Et ça je n’arrive plus à le cacher, alors quand quelqu’un me manque ça se voit, il le sait. Lire en moi comme dans un livre ouvert qu’est-ce que je peux détester ça, mais c’est comme ça. Je ne sais pas jouer un rôle, je ne sais pas mentir, mes yeux parlent pour moi, mes mots aussi, mes écrits aussi. Toi tu as si bien compris ma sensibilité qui me rend si fragile en quelques jours à peine, alors que des gens ne l’ont jamais découverte.

Aujourd’hui il y a une personne qui me manque, je vis mal son « absence », un peu plus en cette période de fêtes, mais dans ma tête c’est pas la fête. Le manque laisse un vide énorme en moi, que rien ne peut combler. Avant j’avais tendance à combler ce manque par de la nourriture doudou comme je disais, aujourd’hui j’ai tendance à ne plus vraiment me nourrir. Entendre la voix de la personne qui me manque, ne serait-ce que quelques secondes ne fait pas partir cette sensation de manque ça serait mentir, mais m’apaise, me calme. C’est fou ce que le pouvoir de mots écrits, de mots prononcés peuvent rendre la souffrance laissée par l’absence un peu plus supportable.

« L’absence, quand on aime véritablement, loin d’affaiblir l’affection, l’augmente encore. » Eugène Sue

* Ce blog est devenu ces derniers temps plus un blog d’humeurs qu’autre chose, mais j’ai besoin d’écrire, j’en ai véritablement besoin.

4 réflexions au sujet de “Le manque”

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