Je ne suis pas aussi forte qu’il(s) l’imagine(nt)…

Parfois j’aimerais que mon fils me voit autrement que comme une sorte de super héros. Même si devant lui je fais la forte car il lui faut le moins de stress possible, j’aimerais qu’il voit comme je suis fragilisée par la vie. Mais je me refuse à lui dire que je n’en peux plus parfois, que je pleure toutes les nuits quand il dort et que son frère aussi.J’aimerais pouvoir être celle pour qui il a tant d’amour, j’aimerais avoir une nature forte, résister à tout contre vents et marées, ne pas me laisser déstabiliser par tout et n’importe quoi.

Or je suis tout le contraire de comme il me voit, j’ai été super sensible pendant des années, cette sensibilité s’est transformée en fragilité au fil des années, une certaine fragilité qui me laisse sur le carreau d’une certaine façon. Mais là encore il le voit sans doute un peu mais comme je continue à m’occuper de lui, de son frère, de gérer tout un tas de truc et je m’écroule quand ils ne sont plus avec moi. Au fil de mes échecs, de mes déceptions je me suis laissée embarquer dans un tourbillon violent qui me fait vaciller souvent, pour eux dans la journée je m’attrape à n’importe quoi pour rester « debout ». et le soir je n’ai plus la force d’être la maman qu’il aime. je suis un être si fragile au final. Et même si je vais mieux qu’il y a quelques mois en arrière je me sens si seule, si fatiguée, si fragilisée, n’ayant aucune compétence pour jouer ce rôle que j’affectionne tant, ce rôle, ce si beau métier de maman.

Ces derniers mois j’ai compris à quel point j’avais pu leur faire du mal et surtout à mon dernier d’avoir fait rentrer 2 personnes dans ma vie. Je n’ai pas pu résister à avoir de l’amour que je recherchais à une certaine époque sans doute, un manque que j’avais besoin de combler. Aujourd’hui si je veux rester célibataire aussi, c’est pour ne plus leur faire du mal, ne plus le voir s’accrocher à quelqu’un qui partira quoi qu’il en soit. Ce soir je jette ma cape de super héroïne, je baisse la garde un peu plus tôt que d’habitude. J’avoue que je n’en peux plus, ici car devant lui avant de ressortir de ma chambre j’aurais séché mes larmes, j’aurais un sourire de façade et je serai la mère aimante, câline que je suis avec eux. Mais mon coeur sera un peu plus serré que d’habitude sans doute, j’aurais un peu moins de mots à dire, j’aurais juste envie de lui dire « mais regarde moi comme je suis vraiment, je ne suis pas forte du tout, je m’effondre le soir quand tu dors je tiens par un fil très souvent ». Mais il ne saura rien de tout ça, il continuera à me regarder avec ses yeux et son amour infini à mon égard, je continuerai de jouer la maman qui veille sur lui, qui ne faiblit pas au moins devant lui et j’attendrai sans doute avec plus d’impatience que les autres jours l’heure de me retrouver seule et faire couler ce trop plein de larmes qui est là au bord de mes yeux, qui remplit ma poitrine si bien que j’ai du mal à respirer normalement.

Je ne suis pas aussi forte qu’il l’imagine et j’en suis désolée, j’aurais tant aimé être celle qu’il(s) aime(nt) vraiment….  Je vais m’éloigner un peu de beaucoup de choses, le blog restera mon lieu pour m’exprimer. Je ne sais pas dire au revoir, ça m’a toujours fait peur, et je crois que ça me fera toujours peur. Sans doute qu’il faut que j’apprenne encore beaucoup de choses sur moi, que j’apprenne encore beaucoup de choses de la vie, un jour peut-être je n’aurais plus peur de dire au revoir et je n’aurais plus ce comportement de fuite en avant quand dans le coeur ça fait trop mal. Désolée si je reste un peu silencieuse sur vos blogs, je dois juste penser à moi, pour rebondir encore une fois, retrouver un minimum de force pour continuer encore et encore.  À bientôt….