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Quand je déçois…

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Je sais que ce soir je viens de décevoir quelqu’un que j’aime, je sais que la discussion que je viens d’avoir avec lui ne peut que le décevoir mais je ne peux pas faire autrement. Mes angoisses m’empêchent de tout, m’empêchent même d’être heureuse, de réaliser mes rêves de petite fille. Aujourd’hui je n’assume pas mes rêves de petite fille tout comme je sais que je n’assume pas de le décevoir.

Je ne peux pas aller contre mes peurs, je ne peux pas aller dans un chemin qui m’angoisse, je ne peux pas je n’y arrive pas. Et pourtant moi aussi j’ai cru que cette fois j’allais en être capable, mon envie est là et pourtant la peur est plus forte que tout. Si je n’y arrive pas (et ce n’est pas pour me dédouaner mais juste comprendre, me comprendre, me faire comprendre aussi sans doute) c’est que je n’ai pas une bonne estime de moi, ça je le sais depuis longtemps rien de nouveau là-dessus mais là j’arrive à l’évoquer avec mon psy par exemple. J’ai appris que le regard des autres c’est ce que nous en faisons qui en fait son importance. Et oui je donne beaucoup d’importance au regard des gens que j’aime. Et comme je n’ai envie de décevoir plus une personne un jour, je préfère me défiler,

Sans doute que j’ai trop recherché l’approbation permanente dans le regard de l’autre lorsque j’étais enfant et qu’aujourd’hui j’en ai des répercussions. Faut dire que les dernières histoires ont aussi leur place dans ce peu d’estime de moi, le peu de confiance en moi que j’avais s’est envolé il y a un moment déjà. Je suis comme ça, j’ai choisi toujours les mêmes histoires, avec le même genre de personnages au final et aujourd’hui résultat des courses on m’a quittée X fois alors pourquoi ça ne recommencerait pas encore? Alors si on me quitte dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois pourquoi m’engager?

Je sais que toutes mes peurs sont stupides, je sais que j’ai ce mal être en moi qui me pourrit la tête en permanence, je m’en veux en permanence de ne pas arriver à surmonter mes angoisses, à ne pas affronter mes peurs et montrer que je me trompe, qu’avec tout l’amour qu’on se porte on va surmonter tout. Mais non, là je me dis je me fais peur à moi même,  je n’ai aucune confiance en moi, je ne voudrais pour rien au monde vivre avec quelqu’un comme moi, alors pourquoi pas lui?  Je m’en veux à moi, mais j’en veux aussi à ceux qui sont partis comme des lâches, sans donner aucune explication pour que je puisse me reconstruire. J’ai fait des erreurs et j’assume d’avoir trop donné ma confiance à des personnes n’en valaient pas la peine, on apprend tous de nos erreurs mais faut il encore que ça ne nous pourrisse pas la vie….

 

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3 réflexions au sujet de “Quand je déçois…”

  1. Je suis de tout cœur avec toi Maud.
    Je n’ai pas vécu les mêmes histoires que toi mais j’imagina que la lâcheté doit être une des pires choses dans un couple.
    Le pire, comme tu l’écris, c’est qu’on a tout pour être heureuse et que, malheureusement, on n’y arrive pas car, au final, quelque chose manque malgré tout, cette chose en nous, ce manque d’estime ou de confiance en soi…
    C’est un long travail à faire, mais je pense que, pour trouver notre bonheur, il vaut quand même le coup, non?

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  2. Bonsoir Maud,

    Je me retrouve un peu dans vos lignes… car je manque de confiance en moi. Mon mari sait me booster et me convaincre que je peux faire certaines choses. Il me fait confiance, croit en mes possibilités. Pas moi.
    Peu aimée par mes parents, très dévalorisée (toujours traitée de nulle), j’ai échoué dans mes études supérieures. A force de me rabâcher que j’étais nulle, la bonne élève que j’étais (mais jamais assez bonne aux yeux de mes parents) a fini par devenir « mauvaise ». J’ai « rebondi » en réussissant un concours administratif mais le premier poste à Paris, pour moi qui vivais avant dans un petit village rural, fut très dur. Au bout de plus de 3 ans et demi, je fus mutée dans ma région d’origine, j’avais 25 ans et demi. Et mes parents me serinaient : »tu n’vas pas finir comme tes oncles célibataires, essaye de faire des rencontres pour pouvoir te marier… » et j’en passe… En fait, j’avais peur de ne pas rencontrer « LE » bon, de tomber sur le « mauvais numéro », etc… Et puis, un jour j’ai entendu Jane BIRKIN chanter :
    « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
    Que le ciel azuré ne vire au mauve
    Penser ou passer à autre chose
    Vaudrait mieux
    Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
    Se dire qu’il y a over the rainbow
    Toujours plus haut le soleil above
    Radieux
    Croire aux cieux croire aux dieux
    Même quand tout nous semble odieux
    Que notre cœur est mis à sang et à feu
    […]  »

    Et, ça m’a fait réfléchir…
    Alors, je me suis dit : tu recherches un jeune homme parfait, « LE Prince Charmant » mais il n’existe pas. Finalement, est-ce que tu ne préfères pas rester dans ta bulle et, de cette façon, est-ce que tu ne fuis pas un bonheur potentiel…, craignant qu’il ne soit qu’éphémère » ? Et, j’ai osé me lancer… J’ai rencontré mon mari, il y a 16 ans et nous sommes mariés depuis 15 ans.

    Je n’ai pas connu toutes vos douleurs sentimentales. Il est facile de comprendre que « chat échaudé craint l’eau froide »…, si vous me permettez cette expression…
    Ce soir, en lisant vos lignes, immédiatement, la chanson de Jane m’est venue à l’esprit.
    Je vous souhaite sincèrement qu’elle vous aide à continuer dans le bonheur naissant que vous vivez depuis quelques mois… Je vous associerai à mes prières de la messe dominicale de demain…

    Bien amicalement.

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